Triste anniversaire pour Obama
Un an après l’élection de Barack Obama, le parti démocrate subit ses premiers revers électoraux sur la scène locale. Des défaites qui affaiblissent le président.
Ces défaites risquent-elles de plomber Barack Obama dans les mois qui viennent ? C’est en tout cas ce qu’espère le parti républicain, regonflé par les succès électoraux annoncés mardi soir. En Virginie, le républicain Bob McDonnell a été élu gouverneur avec 58% des voix face au démocrate Creigh Deeds dans ces élections partielles.
Cette victoire était attendue, mais elle souligne un revirement important depuis l’élection présidentielle : dans cet Etat, Barack Obama avait conquis 52% des voix en novembre 2008.
Obama personnellement impliqué
Plus embêtant pour le président américain, le cas du New-Jersey. Depuis 2002, cet Etat qui semblait ancré à gauche n’avait connu que des gouverneurs démocrates. Barack Obama s’était personnellement impliqué dans la campagne en venant soutenir Jon Corzine, le gouverneur démocrate sortant, à plusieurs reprises, dont un meeting très remarqué dimanche dernier.
Cela n’a pas empêché le républicain Chris Christie de l’emporter avec 49%, des voix contre 45% pour son rival démocrate. Là encore, l’écart est grand avec le score d’Obama en 2008 : 57% des voies du New-Jersey lui étaient revenues.
La seule bonne nouvelle de la soirée pour les démocrates venait de l’Etat de New-York avec la victoire de Bill Owens, qui remporte un siège à la chambre des représentants. Dans la ville de New-York cette fois, c’est le maire républicain sortant Michael Bloomberg qui a été reconduit dans ses fonctions pour une troisième fois. Mais son opposant démocrate a fait mieux que se défendre, imposant un résultat serré (51% contre 46%) à ce maire très populaire.
Dossiers sensibles
Pour les deux défaites démocrates en Virginie et dans le New-Jersey, il s’agit bien de scrutins locaux. Mais les républicains espèrent qu’elles contribueront à déstabiliser un peu plus un Barack Obama, empêtré dans plusieurs dossiers sensibles. C’est le cas de l’Afghanistan, où la coalition menée par les Etats-Unis est en train de connaître son année la plus meurtrière depuis l’invasion du pays en 2001, et que les critiques sur son indécision se font de plus en plus fréquentes.
En politique intérieure, la réforme du système de santé, dont les ambitions ont déjà été revues à la baisse, n’a toujours pas la certitude d’être validée par le Congrès. Les républicains espèrent faire de ce dossier très controversé, sur lequel les démocrates s’étaient déjà cassé les dents pendant les années Clinton, le « Waterloo » du nouveau président.
De fait, en cas de défaite sur ce point, la suite du mandat de Barack Obama pourrait s’avérer très compliquée à gérer : il ne reste plus qu’un an avant les élections législatives de mi-mandat.
(avec agences)
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