Au moins 47 policiers tués dans des violences ethniques en RDC
Plusieurs dizaines de policiers et un nombre indéterminé de civils sont morts vendredi dans des affrontements interethniques.
47 policiers ont été tués jeudi par des villageois de la province d’Equateur, au nord-ouest de République Démocratique du Congo (RDC), d’après la radio onusienne Okapi.
D’après les autorités locales, ils intervenaient pour mettre fin à des affrontements interethniques entre deux villages de pêcheurs, dans la région de Dongo. Des civils seraient également morts dans les affrontements.
Contentieux sur des bassins de pêche
Les échauffourées entre les habitants, d’ethnies différentes, auraient été provoquées par un contentieux sur des bassins de pêche de la région. « Ils se battaient à l’aide de machettes et de fusils de chasse, a précisé le ministre congolais de l’Information Lambert Mende, mais pour le moment nous ne savons pas combien il y a de morts ».
Radio Okapi affirme que des armes de guerres ont été utilisées pour le massacre. D’après le colonel Joly Limengo, inspecteur de police de la province, certains des villageois étaient en fait « des ex-combattants de mouvements rebelles, des démobilisés de l’armée ».
A la suite de ces violences, la région se serait vidée de sa population, certains fuyant vers le Congo-Brazzaville en traversant le fleuve Oubangi.
La RDC accueille le plus important contingent de forces armées de l’ONU, mais celles-ci sont essentiellement basées dans l’est du pays, où ont lieu la plupart des violences.
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