France : plainte collective contre la vaccination anti-grippe A
Levée de boucliers en France contre le vaccin censé immuniser de la grippe H1N1. Une plainte collective vient d’être déposée en Isère, et d’autres devraient suivre. Partout, ons’interroge sur cette campagne de vaccination précipitée qui inquiète jusqu’à certains professionnels de santé.
En Isère (France), un groupe de neuf personnes a porté plainte contre X en dénonçant le vaccin contre le grippe A qui selon eux, est « une véritable tentative d’empoisonnement de la population ». Leur avocat, Me Jean-Pierre Joseph, affirme que cette plainte risque d’être bientôt suivie par d’autres.
Cette plainte avec constitution de partie civile, également déposée pour "tentative d’administration de substances (…) de nature à entraîner la mort", a été remise au doyen des juges d’instruction du tribunal de grande instance de Grenoble. Ce dépôt de plainte a été confirmé de source judiciaire.
Parmi les plaignants, tous habitants de la vallée du Grésivaudan, une professionnelle de santé, une animatrice de radio et une enseignante, qui se sont rencontrées dans des réunions publiques consacrées aux risques supposés du vaccin contre la grippe H1N1.
Une arnaque
"Le but est d’arrêter ce que nous considérons comme un empoisonnement", a souligné Me Joseph. "L’intérêt de cette action est que des gens en France aient une attitude citoyenne et disent publiquement: ‘nous avons compris que la campagne de vaccination est une arnaque‘", a ajouté l’avocat.
La recevabilité de la plainte sera analysée avant un examen sur le fond, a souligné une source proche du dossier, se disant sceptique sur l’aboutissement de cette action, la tentative d’empoisonnement et la mise en danger supposant la nécessité de prouver un lien direct entre un décès et une vaccination.
Effets secondaires méconnus
Des centaines de personnes, farouchement opposées au vaccin contre la grippe A, habitant différentes régions de France et se contactant via l’Internet, ont l’intention de se regrouper en collectif, selon l’avocat. Pour les autorités de santé, les vaccins arrivant sur le marché sont des produits nouveaux pouvant provoquer des effets secondaires inattendus, qui devront faire l’objet d’une surveillance, mais elles estiment que les avantages d’une vaccination l’emportent sur les risques éventuels.
Plus des deux tiers de la population française n’ont pas l’intention de se faire vacciner, et la tendance se confirme ailleurs dans le monde. Aux Etats-Unis, certains dénoncent la campagne de « vaccination forcée ».
En France, Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, appelle les personnels soignants à montrer l’exemple et à se faire vacciner rapidement. Le directeur du centre de référence contre la grippe Sud-Est insiste, lui, sur le fait que « l’ennemi n’est pas le vaccin mais le virus ». (avec AFP)
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Sextapes et argent public : les Obiang pris dans l’ouragan Bello
- Burkina Faso : entre Ibrahim Traoré et les miniers, une guerre de tranchées à l’ho...
- Guinée : ce que l’on sait de la mystérieuse disparition de Saadou Nimaga
- Sécurité présidentielle au Cameroun : Dieudonné Evina Ndo, une ascension programmé...
- Ilham Aliyev, l’autocrate qui veut « dégager » la France d’Afrique