L’île de Margarita accueille le second sommet Afrique-Amérique Latine

Soixante-dix délégations dont une vingtaine de chefs d’Etat se retrouvent les 26 et 27 septembre sur l’île de Margarita, au large des côtes vénézuéliennes, à l’occasion du sommet Afrique – Amérique latine (ASA). Enjeu de cette seconde édition : former une grande alliance du Sud capable d’influer sur la scène internationale.

Publié le 25 septembre 2009 Lecture : 2 minutes.

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Amérique Latine-Afrique : bientôt l’alliance

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L’histoire débute en avril 2005, lorsque le président nigérian Olusegun Obasanjo, alors président de l’Union Africaine (UA), convie ses pairs africains et sud-américains à se réunir pour la première fois dans le cadre d’un sommet réunissant les représentants de ces deux continents culturellement liés par la traite esclavagiste. C’était du 26 au 30 novembre 2006 dans la capitale politique du Nigeria, Abuja.

Pour un partenariat Sud-Sud

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Autour de l’arabe, de l’anglais, du hollandais, du français, du kiswahili, du portugais et de l’espagnol (langues officielles de travail), trois documents devant régir la coopération et le partenariat entre les deux régions ont été adoptés au cours de la rencontre, à savoir : la résolution d’Abuja sur le forum de la coopération Afrique – Amérique du Sud, la déclaration d’Abuja et le Plan d’action pour la mise en œuvre des résolutions du premier sommet.

Parmi les objectifs de cette coopération figuraient la démocratisation des organes internationaux de prise de décision afin de mieux impliquer les pays en développement, un appel à une réforme du Conseil de Sécurité de l’ONU pour « le rendre plus représentatif et ainsi augmenter l’avenir de son efficacité, de sa légitimité et l’application de ses décisions ». Enfin, un appel à une universalisation de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC).

C’est de coopération Sud-Sud dont il s’agit, qui n’entend laisser aucun secteur d’activité de côté. L’objectif vise un partage de compétences et d’expériences dans des domaines aussi variés que la paix et la sécurité, les droits de l’homme, l’agriculture, l’énergie, l’éducation ou encore le sport.

Un sommet maintes fois reporté

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Pour cette seconde rencontre et la toute première sur le continent sud-américain (elle se déroule de façon rotative entre les deux continents), le sommet ASA revêt donc une importance singulière puisqu’il sera l’occasion d’un premier bilan sur l’avancée de ce nouveau partenariat. Une première fois reporté, sur demande des chefs d’Etat africains, qui souhaitaient se rendre massivement à un sommet sur le développement à Doha, et une seconde fois, semble-t-il en raison des tensions entre le Venezuela et la Colombie, la coopération entre les deux zones devra passer l’épreuve des faits si elle veut jouir d’une crédibilité quelque peu entamée par ces multiples reports.

Au programme des huit groupes de travail sélectionnés au cours de ce sommet qualifié de "plus grande rencontre multilatérale jamais réalisée sur le territoire vénézuélien », selon Reinaldo Bolivar, vice-ministre pour l’Afrique, figurent l’agriculture, l’éducation, les institutions, la paix et la sécurité, les affaires sociales, le commerce ainsi que les infrastructures. Pour Hugo Chávez, l’objectif est surtout d’aboutir à des "réalisations tangibles" dans tous ces domaines, et non à une simple déclaration.

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