« Biens Mal Acquis » : Obiang Nguema attaque deux associations
Visé dans le dossier dit des « Biens Mal Acquis », le Président de la Guinée Equatoriale vient de déposer plusieurs plaintes, en France, contre le Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement (CCFD) et Transparence Internationale France.
L’affaire dite des « Biens Mal Acquis » a connu ce jour un nouveau développement. Le président de Guinée Equatoriale, Teodoro Obiang Nguema, l’un des trois chefs d’Etat visés par ce dossier avec les présidents congolais Denis Sassou Nguesso et gabonais feu Omar Bongo Ondimba, a décidé de contre-attaquer par la voie de ses avocats en portant à son tour plainte contre les associations à l’origine de ce dossier. « Monsieur Teodoro Obiang Nguema Mbasogo se voit contraint d’agir en justice pour défendre l’honneur de son pays et rétablir la vérité », estiment Maîtres Isabelle Thomas-Werner, Olivier Pardo et Ludovic Landivaux, dans un communiqué qui pointe également « l’absence totale de tout élément de preuve tangible » apporté par les associations visant les trois chefs d’Etat.
Dans sa plainte déposée le 2 décembre 2008, Transparence Internationale France accusait nommément Obiang Nguema de « recel de détournement de fonds publics » ; de « blanchiment » ; « d’abus de biens sociaux » et « d’abus de confiance ».
Diffamation et dénonciation calomnieuse
Le chef de l’Etat équatoguinéen a porté plainte pour diffamation devant le Tribunal de Grande Instance de Paris envers le Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement (CCFD) pour le rapport intitulé "Bien mal acquis, à qui profite le crime", que l’ONG a publié le 18 juin dernier. La seconde, pour dénonciation calomnieuse, concerne Transparence Internationale France. « Monsieur Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, ne laissera pas sans réponses les attaques et amalgames dont son pays et lui-même sont victimes depuis de nombreux mois », ajoute le communiqué.
Selon les défenseurs du chef de la troisième puissance pétrolière au Sud du Sahara, toutes les tentatives de règlement à l’amiable ayant échoppé, Obiang Nguema serait contraint de porter l’affaire en justice. « Fait unique où l’on voit le Président d’un pays être obligé d’attaquer ses adversaires pour faire entendre sa voix », selon ses avocats. « Monsieur Teodoro Obiang Nguema Mbasogo n’accepte pas les propos des différentes ONG qui le qualifie de « sanguinaire » et de « dictateur », conclut le texte.
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