Candidature de Wade : diversion ou solution de rechange ?

 Beaucoup au Sénégal ont été pris de court, mais l’annonce de la candidature d’Abdoulaye Wade à la présidentielle de 2012 n’est qu’une demi-surprise.

Publié le 18 septembre 2009 Lecture : 1 minute.

« Si jamais les Sénégalais exigeaient de moi que je continue et si j’ai encore les forces de le faire, il faudra bien que j’examine attentivement la question », écrivait Jeune Afrique en juin 2008 évoquant, dans un long portrait consacré à son fils, Karim, la possibilité pour Abdoulaye Wade d’être candidat à la présidentielle de 2012.

Plus récemment, dans son numéro double (n°2536-2537 du 16 au 29 août 2009), l’hebdomadaire révélait que le chef de l’Etat sénégalais avait créé une cellule de réflexion sur cette éventualité. Les conclusions auxquelles cette cellule a abouti sont connues depuis hier. A partir des Etats-Unis, où il se trouvait, le chef de l’Etat Sénégalais, âgé de 83 ans, a annoncé vouloir briguer un nouveau mandat dans trois ans.

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Guerre de tranchées au sein du PDS

Le contexte dans lequel cette déclaration est intervenue n’a rien d’anodin. La grogne sociale sur fond d’inondations et de délestage, la guerre de tranchée au sein du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) pour la succession du chef de l’Etat, la contestation de certains barons du parti au pouvoir envers Karim Wade « épinglé » dans le récent brûlot d’Abdou Latif Coulibaly (Contes et mécomptes de l’Anoci) sont passés par là et ont pesé dans la balance. A travers son annonce, le président du Sénégal a-t-il tenté de faire diversion et d’éteindre les luttes fratricides qui déchirent son propre camp ?

Le mystère Idrissa Seck

Le 12 septembre dernier, il a reçu Idrissa Seck, son ex-homme de confiance qui tente de renouer avec son ancien mentor après être tombé en disgrâce. Au centre de leur discussion figureraient les stratégies à mettre en œuvre pour reconstituer la famille présidentielle et pour endiguer les effets de la saignée provoquée par les défections de l’ex-Premier ministre, Macky Sall, et de l’ancienne égérie du parti, Aminata Tall. Mais d’ici 2012, l’eau aura coulé sous les ponts…

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