Le premier métro de Dubaï sur les rails

Dans la soirée du 9 septembre a été inauguré le métro aérien de Dubaï, une réalisation luxueuse et écologique qui doit désengorger le trafic de la ville. Reste à savoir si les habitants opteront pour le changement en délaissant leurs berlines climatisées.

Publié le 11 septembre 2009 Lecture : 2 minutes.

Pour le souverain Cheikh Mohammed bin Rached Al Maktoum, vice président et premier ministre des Emirats Arabes Unis, le « rêve est devenu réalité ». Son admiration est compréhensible. En ce soir du 9 septembre, l’inauguration de la grande chenille grise qui s’apprête à traverser la ville en longeant les gratte-ciels a quelque chose de surréaliste.

7,6 milliards de dollars de budget

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Avec ses rames entièrement automatisées, le nouveau réseau métropolitain de Dubaï réalisé par le consortium japonais Mitsubishi Heavy Industries est l’un des plus luxueux au monde. Dix stations sur les 29 prévues sont désormais opérationnelles sur la première ligne. L’ouverture de la deuxième ligne est prévue pour l’été 2010. La construction aura coûté 7,62 milliards de dollars. Malgré la crise financière qui frappe violemment la région au point que certains constructeurs doivent fermer leur chantier, Dubaï a déboursé 80 % de plus que le montant initialement prévu.

Le rêve du Cheikh a supplanté tout autre considération. Ce nouveau métro sans conducteur est l’un des plus longs de la planète (52,1 km) et dispose même d’un wagon première classe avec couchettes. La station al-Ittihad, dans le centre-ville, est la plus grande station souterraine au monde et est dotée d’un vaste centre commercial à l’intérieur.

Alléger le trafic routier

Les deux principaux objectifs visent à décongestionner les routes et à réduire la consommation de pétrole. Selon l’Autorité des Transports et des Routes (RTA) de Dubaï, il y a presque autant de véhicules dans la ville que d’habitants. Mais la question est de savoir si la population utilisera ce nouveau moyen de transport et si les Emiratis sont disposés à abandonner leurs grosses berlines au garage au nom de l’environnement ?

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Car les moins riches, notamment les nombreux travailleurs immigrés, seront freinés par le prix exorbitant du ticket, qui peut aller jusqu’à 1.76 dollar. Les plus riches pourraient bouder ce nouveau transport qui nécessite de marcher jusqu’aux stations, ce qui est un fardeau en cas de fortes températures. Quant aux nouveaux riches partisans des valeurs de la classe moyenne et qui sont attirés par les grosses berlines, ils risquent de juger que le métro est réservé aux cols bleus.

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