Fin de campagne tendue à Libreville

GEORGES-DOUGUELI_2024

Publié le 30 août 2009 Lecture : 2 minutes.

Libreville le 29 août 2009. Dernier jour d’une campagne électorale marathon pour les candidats à la présidentielle du 30 août. Bien que partis à la pêche aux voix loin de la capitale, les « gros » candidats se mettent la pression à Libreville. Impossible d’éviter le portrait d’Ali Bongo Ondimba. Son équipe a réquisitionné les réverbères du principal boulevard de la ville, dit du « bord de mer ». De l’affichette au panneau géant accroché sur le flanc des immeubles, « Ali’9 », costume sombre et sourire malicieux, occupe l’espace.

Quelques portraits d’« AMO » (André Mba Obame), posant en père de famille, viennent rappeler aux journalistes que nous sommes que rien n’est joué. Surplombant les photos d’Ali Bongo, de petits fanions rouges posés par les partisans de Pierre Mamboundou rajoutent à la tension qu’on sent monter au fur et à mesure que l’heure du vote approche.

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Sur le boulevard Triomphal, qui rejoint celui du bord de mer à l’angle du ministère des Affaires étrangères, se dresse le plus grand supermarché de la ville. La « fièvre acheteuse » contractée par les Gabonais en juin dernier à l’annonce du décès d’Omar Bongo est de retour. Les queues s’allongent devant les caisses. On achète du riz, des conserves, du pain. « Nous approchons de la rentrée scolaire, mais vous constatez vous-même que personne n’achète de fournitures scolaires », relève une vendeuse.

Sur les routes, de milliers de jeunes revêtant t-shirts et casquette de leur champion convergent vers les lieux où se tiendront, cette fin d’après midi, les derniers meetings de campagne. Les 600 000 librevillois constituent plus de la moitié des électeurs de tout le pays. C’est donc devant eux que la quasi-totalité des candidats vont mettre le point final à leur campagne.

Tout au moins ceux qui restent en course : il y a trois jours, les candidats Jean Eyeghe Ndong, Paul Mba Abessole, Mehdi Teale, Claudine Anna Assayi Ayo, Jean Ntoutoume Ngouah ont rallié la candidature de André Mba Obame, pour former le Bloc uni des forces du changement. « Trop tard pour retirer les bulletins des bureaux de vote » a estimé Laure Olga Gondjout, ministre de la Communication et porte-parole du candidat Ali Bongo Ondimba.

Pas d’accord, la Commission électorale Nationale Autonome et Permanente (Cenap) estime au contraire qu’ils se sont désisté assez tôt au regard de la loi électorale. Elle a ordonné le retrait des bulletins de ces candidats. Juché sur le podium dressé pour l’occasion place Jean Paul II, dans le II ème arrondissement de Libreville, la coalition fait son show. Mba Obame fait applaudir Sarkozy et la France parce qu’elle a « choisi de ne pas avoir de candidat ».

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Pendant ce temps, le cheveu grisonnant et la chemise immaculée, Ali harangue les foules dans le IV arrondissement, sous le regard de son épouse Sylvia. Alors que la télévision retransmet les remises de dons d’un réseau d’associations soutenant la candidature du fils d’Omar Bongo.

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