Présidentielle : désistements et démentis à la chaîne

Coup de théâtre dans le jeu des alliances. Vendredi, un communiqué annonçait que onze candidats à la présidentielle du 30 août s’étaient désistés pour soutenir André Mba Obame. Problème, plusieurs d’entre eux démentent un tel ralliement…

Publié le 28 août 2009 Lecture : 1 minute.

André Mba Obame manipulateur ou manipulé ? La question se pose après les événements des dernières heures. Tôt ce vendredi, un communiqué annonçait que onze des vingt-trois candidats à la succession d’Omar Bongo Ondimba jetaient l’éponge pour rallier le camp de l’ancien ministre de l’Intérieur.

André Mba Obame aurait été choisi « par élection à bulletin secret » au cours de concertations organisées par Jean Eyéghé Ndong, l’ex-Premier ministre qui avait appelé mardi à une « candidature unique » pour faire barrage à Ali Bongo Ondimba, fils du président défunt présenté comme favori.

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Un barrage dont le ciment se voulait en partie ethnique. Les poids lourds André Mba Obame, Jean Eyeghe Ndong et l’ancien chef du gouvernement Casimir Oye Mba sont d’ethnie Fang, fortement représentée au Gabon. Leur alliance aurait donc permis d’amoindrir l’émiettement du vote fang, le rendant ainsi plus efficace face à Ali Bongo Ondimba, qui est téké.

Double jeu ?

« Aurait », car, coup de théâtre, Casimir Oye Mba, qui dit avoir quitté les discussions vers minuit, a démenti s’être rangé derrière André Mba Obame. « Vous pouvez taper mon nom sur un communiqué, ce qui compte c’est ma signature », a-t-il affirmé, toujours déterminé à contrecarrer Ali Bongo Ondimba.

« M. Oyé Mba avait indiqué qu’il se rangerait à la décision du vote », a pour sa part affirmé à l’AFP Jean Gaspard Ayi Ntoutoume, conseiller d’André Mba Obame. Selon l’AFP, une proche de Jean Eyéghé Ndong avait confirmé cette version.

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Alors Casimir Oye Mba a-t-il retourné sa veste, déçu que le scrutin ne tourne pas en sa faveur ? Reste que trois autres candidats – Jules Aristide Bourdès Ogouliguendé, Bruno Ben Moubamba et Victoire Lasséni Duboze – ont également fait savoir qu’ils restaient dans la course à la magistrature suprême. Et de dénoncer ici une « manipulation » ou là un « coup-bas ». Qui pourrait ne pas rester impuni : Victoire Lasséni Duboze « envisage une action légale ».

(avec AFP)

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