La compagnie Eni à la peine

Un accord signé mercredi avec la République Démocratique du Congo permet à la major italienne de renforcer sa présence dans la région des Grands Lacs. Pas de quoi cependant améliorer les résultats de 2009.

Publié le 13 août 2009 Lecture : 2 minutes.

La compagnie Eni, premier groupe pétrolier en Afrique, a renforcé ses positions au Sud du Sahara suite à un accord stratégique, signé hier, mercredi, entre son président Paolo Scaroni et les autorités de la République Démocratique du Congo.

Le texte, ratifié au nom des autorités congolaises par le ministre du Pétrole, René Isekemanga Nkeka, ouvre à la major italienne, de larges perspectives d’exploitation des ressources pétrolières et gazières situées dans la cuvette du bassin du Congo et dans les régions Est de la RDC (région des Grands Lacs, Nord Kivu, lac Tanganika).

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Déjà présent au Nigeria, au Gabon, en Angola, au Congo-Brazzaville et au Mozambique, Eni, qui produit actuellement 450.000 barils par jour (b/j), confirme ainsi son ancrage africain.

L’an dernier, le groupe dont le siège est basé à Rome a accru sa production de 3,5 % en partie grâce aux gisements situés sur ce continent, notamment en Angola, au Congo-Brazzaville et en Egypte.

Si les prospections et les perspectives de production en RDC renforcent cette présence, ces projets ne suffisent pas pour le moment à inverser les résultats de l’entreprise à court terme. Cet accord intervient alors qu’Eni est confrontée depuis plusieurs mois au recul de ses résultats et de sa production.

Au quatrième trimestre de 2008, l’effondrement du cours du brut et des dépréciations d’actifs ont occasionné une perte de 874 millions d’euros alors que l’exercice 2007 avait été bénéficiaire de 3 milliards. Le bénéficie net a lui aussi reculé l’an passé de 11,8 %, à 8,83 milliards d’euros.

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Cette tendance baissière se confirme en 2009 avec un nouveau retrait des profits au second trimestre. Ces derniers s’établissent « seulement » à 830 millions d’euros contre 3,44 milliards à la même période en 2008, soit une baisse de 76%. Avec 1,73 millions de b/j, la production totale du groupe diminue de 2,2%.

Pour ne rien arranger, la compagnie, présente au Nigeria, est victime de l’activisme du Mend. Après l’attaque d’un de ses oléoducs qui achemine le brut jusqu’au terminal d’exportation de Brass, dans l’Etat de Bayelsa, Eni s’est trouvée dans l’impossibilité de livrer certaines livraisons en provenance du delta du Niger, ce qui l’a obligé, fin juin, à invoquer  "un cas de force majeure". La perte de production équivaut à 6000 b/j et à deux millions de mètres cubes de gaz par jour.

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