Quand l’ombre de Bill plane sur Hillary Clinton
Lors de sa visite en RDC, la secrétaire d’Etat américaine a vertement répondu à un étudiant qui lui posait une question se rapportant à son mari.
En République démocratique du Congo (RDC), la seule étape francophone de son périple africain, Hillary Clinton devait montrer sa profonde préoccupation pour le sort des femmes violées. Elles se comptent par dizaines de milliers dans le pays, et particulièrement à l’Est, dans la province du Nord-Kivu, où les rebelles mais aussi les soldats de l’armée régulière utilisent les agressions sexuelles comme des armes pour terroriser les populations. La secrétaire d’Etat américaine devait aborder ce problème douloureux à Goma, la capitale du Nord-Kivu, le 11 août.
Mais la veille, lors d’une conférence à l’université de Kinshasa, la question d’un étudiant lui donnait déjà une première occasion d’évoquer sa conception de la condition féminine. Que pense votre époux Bill de la façon dont la Banque mondiale se mêle des contrats passés entre la Chine et la RD Congo ? lui demande en substance le jeune homme. Dans son tailleur pantalon bleu clair, la souriante Hillary prend un air pincé. « Mon mari n’est pas le secrétaire d’Etat, riposte-t-elle, avant de renchérir : Si vous voulez mon opinion, je vous la donne. Mais je ne vais pas parler à la place de mon mari. »
Qu’on se le dise : Hillary et son ex-président des Etats-Unis de mari sont deux personnes non substituables, Madame Clinton est Madame Clinton et non une pâle représentante de Monsieur Clinton.
Voilà pour la leçon de choses matrimoniales. Avec la même fermeté, sans mâcher ses mots, l’ancienne avocate demandera le lendemain depuis Goma « un effort concerté pour réclamer justice pour ces femmes victimes de violences et faire en sorte que leurs bourreaux soient châtiés. » A bon entendeur.
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