Les Tigre français chassent en Afghanistan
Comme annoncé par le ministre de la Défense, Hervé Morin, en juin dernier, la France a doté ses forces présentes en Afghanistan d’une nouvelle capacité de renseignement et de frappe. Trois hélicoptères Tigre sont arrivés à Kaboul le 26 juillet dernier.
Selon un communiqué du ministère de la Défense, les trois appareils de modèle Tigre désormais présents en Afghanistan « complèteront le dispositif aérien de la coalition, notamment les 6 hélicoptères français, trois Caracal et trois Gazelle "Viviane", déjà présents sur le théâtre afghan au sein du détachement d’hélicoptères de Kaboul ».
« Les trois Tigre sont mis en œuvre par le 5e Régiment d’hélicoptères de combat (RHC) de Pau. C’est la première fois que le Tigre est engagé sur un théâtre d’opérations », poursuit le communiqué.
Le Tigre dispose de deux armes redoutables: un canon de 30mm placé sous le nez de l’appareil et deux « paniers » de 22 roquettes chacun, un attirail devant lui permettre de répondre à différentes missions : « appui feu » des troupes engagées au sol au contact des insurgés, escorte aérienne ou de convois blindés, ouverture d’itinéraires, « extraction » d’équipages abattus, renseignement, « contrôle de zone »…
S’attendre à tout
Les spécialistes de l’armée de terre ont passé au crible l’expérience, parfois tragique, des pilotes d’hélicoptères de combat américains ou britanniques en Irak.
« Le meilleur pilote d’hélico, même sur la meilleure machine du monde, est un combattant comme les autres quand il est au sol », souligne le commandant des pilotes de Tigre du 5e RHC.
Le colonel Darricau –le patron du 5e RHC– s’attend, lui, « à ce qui s’est déjà produit: des hélicoptères français ont essuyé des tirs de talibans » à l’arme légère. « Oui, le théâtre afghan est dangereux mais la France a mesuré ces risques », explique-t-il sobrement.
Attaques
Depuis le 21 juillet, les soldats français ont subi près d’une dizaine d’attaques. Trois soldats ont été blessés, dont un gravement, lors d’une patrouille dans la province de Wardak (sud-est de Kaboul). Ils ont été rapatriés en France et selon les dernières informations médicales, leurs jours ne sont plus en danger.
Bombes artisanales, explosifs commandés à distance, tirs de mortiers, attaques rebelles surprises sont le lot quotidien des militaires envoyés en Afghanistan. Depuis 2001, 28 soldats français sont morts au combat.
Pour l’heure, Nicolas Sarkozy affirme qu’il n’est pas question de renforcer les effectifs humains –2900 soldats– présents sur le conflit. (Avec agences)
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