Blaise Compaoré à la manoeuvre
En visite de travail Lomé, le 28 juillet, le chef de l’Etat Burkinabè a pu constater les divergences qui séparent les acteurs politiques togolais à l’approche de la présidentielle de 2010.
Le chef de l’Etat du Burkina, Blaise Compaoré, a encore du pain sur la planche s’il veut ramener les différents acteurs politiques togolais à la table des négociations. En visite à Lomé, le 28 juillet, le médiateur dans la crise qui secoue ce pays depuis la présidentielle de 2005, s’est efforcé, durant son court séjour, d’écouter les doléances des partis de l’opposition parlementaire représentés par l’Union des Forces de Changement (UFC) et le Comité d’Action pour le Renouveau (Car) ainsi que celles du Rassemblement du Peuple Togolais (RPT), parti au pouvoir.
« Il a été extrêmement attentif, explique Patrick Lawson, vice-président de l’UFC de Gilchrist Olympio. Nous lui avons exposé nos préoccupations à travers une plateforme commune de revendications bien précises ». La principale réside dans la garantie d’une élection pacifique et transparente. Le point de discorde porte notamment sur la composition de la Commission Electorale Nationale Indépendante (Ceni) qui doit organiser et superviser le scrutin de 2010. L’opposition la juge déséquilibrée et partiale, la majorité des sièges revenant au RPT. « On ne peut pas aller aux élections avec l’idée de pouvoir définir les règles qui puissent nous donner d’office la victoire », admet le ministre de l’Administration territoriale Pascal Bodjona, numéro deux du gouvernement.
« La question de la Ceni est éminemment politique. Il ne faut froisser personne et ne pas brusquer les susceptibilités », estime, pour sa part, un proche du président Compaoré. Le chef de l’Etat Burkinabè, qui est mandaté par la Cedeao, doit remettre ses conclusions sur la situation togolaise à la fin de la semaine. Une nouvelle rencontre entre l’opposition et le RPT est prévue la semaine prochaine, à Ouagadougou.
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