Le terrorisme porte un coup d’arrêt aux négociations de sortie de crise

Le président de la transition à Madagascar ne participera pas à la réunion du Groupe de contact international sur la crise malgache qui doit s’ouvrir ce mardi à Addis-Abeba (Ethiopie). Andry Rajoelina a pris cette décision en raison des attentats qui ont endeuillé la Grande Ile ce week-end.

Publié le 21 juillet 2009 Lecture : 2 minutes.

Andry Rajoelina n’ira pas en Ethiopie. Ce mardi, le président de la Haute autorité de transition (HAT) malgache devait se rendre à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, pour assister à une réunion du Groupe de contact international sur la crise politique qui secoue la Grande Ile. Mais les attentats et tentatives d’attentat qui ont fait trois morts ce week-end ont changé la donne.

Dimanche, l’attaque d’un commando ciblant Viva, la télévision d’Andry Rajoelina, a coûté la vie à deux agents de sécurité. Un poseur de bombe est par ailleurs décédé dans la nuit de samedi à dimanche lorsque l’un de ses complices a déclenché par accident la mise à feu de l’engin.

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Le silence de la communauté internationale

« Au vu des circonstances actuelles, nous ne pouvons pas rejoindre la table de négociations face au terrorisme, surtout s’il devient un phénomène latent », a lancé Andry Rajoelina lors d’une conférence de presse organisée lundi après-midi.

Le chef de la HAT a ajouté, selon le site d’information malgache Sobika.com, qu’il n’y aurait plus de négociations tant que la communauté internationale ne réagirait pas aux « sinistres évènements » du week-end.

« Elections avant la fin de l’année »

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Rappelant que l’organisation des élections avant la fin de l’année n’était pas remise en cause, Andry Rajoelina a appelé à « la poursuite de l’enquête et [à] l’arrestation des responsables directs et indirects de ces actes terroristes ».

Les noms de ces responsables présumés, appelés à se rendre aux autorités, ont été communiqués lundi par le général Organès Rakotomihantarizaka. Il s’agit d’Henri Rabesahala, d’Henri Bernard Razakariasy, d’Andry Ralijaona, de Raharinaivo Andrianatoandro et de Mejamirado Razafimihary.

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Processus de paix en danger

Sous le régime du président écarté Marc Ravalomanana, ils étaient respectivement anciens directeur de la Bonne gouvernance à la Présidence de la République, secrétaire général du ministère des Finances et du Budget, secrétaire général du Plan d’action pour Madagascar (MAP), porteur parole du Tim (ex-parti au pouvoir) et ministre de l’Industrialisation, du Commerce et du Développement du secteur privé.

Sur le terrain, l’insécurité semble grandir : un nouvel engin explosif a été découvert lundi en début de matinée près de la mairie d’Antananarivo, la capitale malgache.

Quant à la crise politique, elle n’est pas près de se résoudre. Parce que le rendez-vous d’Addis-Abeba est boudé par Andry Rajoelina, l’un des principaux acteurs des troubles, mais pas seulement. La délégation de l’ex-président Albert Zafy refuse elle aussi de se rendre en Ethiopie. « S’il existait la moindre volonté politique, les négociations auraient déjà abouti », a déclaré Emmanuel Raakotahiny, chef de la délégation.

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