Le classement des villes africaines les plus chères pour les Américains

Le cabinet canadien Mercer, spécialiste des ressources humaines, vient de publier son étude annuelle sur le coût des expatriations de cadres de la zone dollar. Surprise, il revient plus cher d’envoyer un salarié s’installer à Douala ou Lagos qu’à Johannesburg ou Tunis, en raison de la parité dollar/euro.

Publié le 8 juillet 2009 Lecture : 2 minutes.

A cause de la crise économique et financière, les entreprises se serrent la ceinture. Certaines optent pour une réduction des missions à l’étranger, tandis que d’autres rappellent leurs employés basés dans des pays devenus trop onéreux. Des pays où, cependant, le coût de la vie peut être très élevé une année et décroître fortement la suivante. Et inversement.

C’est l’un des aspects de la dernière enquête mondiale sur le coût de la vie de Mercer, réalisée sur deux semaines en mars dernier et rendue publique le 7 juillet. La société de conseil en ressources humaines classe 143 villes dans le monde, dont 13 en Afrique, en se basant sur le panier du train de vie classique (logement, transport, nourriture, habillement, appareils ménagers, loisirs…) d’un salarié de New York (Etats-Unis).

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Le coût de la vie explose au Caire

L’enquête de Mercer montre qu’en Afrique, entre mars 2008 et 2009, le coût de la vie au Caire a littéralement explosé. La ville passe de la 101e place à la 57e. Alger, Abidjan, Nairobi et Blantyre sont aussi devenues plus chères. Elles sont respectivement passées du 57e au 40e rang, du 51e au 34e, du 103e au 86e et du 125e au 100e. L’envolée des prix est plus modérée à Dakar (41e à 34e) et Douala (34e à 27e).

En revanche, certaines villes africaines ont à peine bougé dans le classement. Lagos se classe cette année à la 32e place (+2), Accra à la 95e (-1), Casablanca à la 80e (-1), Lusaka à la 105e (+4), Tunis à la 134e (+1) et Johannesburg à la 143e (+3).

Tout repose sur le dollar

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On s’aperçoit ainsi que la vie est moins chère à Lyon (62e) en comparaison avec Douala, Lagos, Le Caire, Abidjan, Dakar et Alger. Et qu’il est plus économique qu’un employé parte s’installer à Johannesburg plutôt qu’à Lusaka ou encore Blantyre. « Le rand a perdu beaucoup de sa valeur par rapport au dollar, c’est pourquoi il revient moins cher d’acheter à Johannesburg le même panier qu’à New York », explique Nathalie Constantin-Métral, coordinatrice de l’enquête.

Car tout repose sur le dollar. « Comme les villes du classement sont comparées à New York, tous les mouvements de monnaie par rapport au dollar vont avoir un impact fort sur le classement. Cela explique pourquoi Le Caire, dont la monnaie est restée stable par rapport au dollar, est beaucoup remonté », poursuit Nathalie Constantin-Métral, précisant que le prix de base des articles du « panier » est l’autre facteur influent.

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Comme l’euro – sur lequel est indexé le franc CFA, utilisé en Afrique de l’Ouest et du Centre – a perdu de sa valeur par rapport au billet vert, on aurait pu s’attendre à ce que Douala, Dakar, Lagos, Abidjan reculent, mais c’est tout l’inverse…

En fait, indique Nathalie Constantin-Métral, « c’est parce d’autres villes dans le monde ont été plus encore affectées par la force du dollar, faisant remonter les villes africaines. Par exemple, à part Londres, les villes anglaises ont chuté dans le classement à cause de la baisse du pound ». Idem pour Varsovie. Le zloty s’est effondré, faisant dégringoler la capitale polonaise de la 35e place en 2008 à la 113e en 2009…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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