Les secours s’organisent après le crash de l’Airbus
Les autorités françaises ont dépêché des équipes de secours suite au crash, dans la nuit de lundi à mardi, d’un Airbus A310 de Yemenia qui se rendait aux Comores. L’appareil comptait 153 personnes à son bord, dont des Comoriens qui retournaient au pays pour les vacances. Miracle : un enfant a été sauvé des eaux.
La France réactive après le crash d’un Airbus A310-300, ce mardi, au large des Comores. Le président Nicolas Sarkozy « a immédiatement demandé aux armées de tout mettre en œuvre, notamment à partir de Mayotte et de la Réunion, pour porter secours aux passagers et membres de l’équipage de l’Airbus de la compagnie yéménite » Yemenia, selon un communiqué de l’Elysée.
Un enfant sauvé des eaux
Nicolas Sarkozy, qui a fait part de sa « très vive émotion », a également dépêché le secrétaire d’Etat aux Transports Dominique Bussereau au PC crise mis en place à l’aéroport de Roissy, d’où une partie des 153 voyageurs avait embarqué. Objectif : que Dominique Bussereau, qui a rappelé la fiabilité de l’A310, suive « au plus près l’évolution de la situation ».
Peu après 8h ce mardi, l’aviation civile du Yémen a annoncé avoir découvert de premiers corps au large de l’archipel comorien. Plus tard, un élément de la carlingue du vol de Yemenia, qui devait se rendre à Djibouti puis à Moroni (Grande-Comore), a été repéré.
Parmi les passagers figurent 66 Français – dont des Franco-Comoriens retournant au pays pour les vacances – et 11 membres d’équipage, tous yéménites. Miracle : un enfant a été repêché vivant par les sauveteurs, a dit à l’AFP Mohammad al-Soumaïri, directeur général adjoint de Yemenia pour les opérations.
Les voyageurs avaient embarqué à bord d’un Airbus A330 aux aéroports de Roissy, au nord de Paris, et de Marignane, à Marseille – où une cellule psychologique a été mise en place. L’appareil s’est rendu à Sanaa (Yémen), où une partie des passagers a pris place à bord de l’A310 devant desservir Djibouti et Moroni.
Causes de l’accident incertaines
Les raisons de l’accident restent floues. « Avant son atterrissage, la tour de contrôle a perdu la communication avec l’équipage. Les conditions météorologiques étaient défavorables avec de fortes rafales de vent », a déclaré Hadji Mmadi Ali, le directeur de l’aéroport international de Moroni.
La zone, en bord de mer, est par ailleurs réputée pour ses conditions d’atterissage particulièrement difficiles.
« On parle d’une approche, d’une remise de gaz puis d’une approche nouvelle qui aurait été ratée », a pour sa part indiqué Dominique Bussereau, faisant lui aussi allusion à la phase d’atterrissage. « Pour l’instant, a-t-il souligné, il faut être prudent, tant que toutes ces informations ne sont pas vérifiées. »
Dominique Bussereau a rappelé que « l’Airbus A310 en cause avait été contrôlé en 2007 par la DGAC (Direction générale de l’aviation civile) en France, et elle avait constaté un certain nombre de défauts. L’appareil, depuis, n’était pas réapparu dans notre pays », a-t-il révélé.
Et de conclure que « la compagnie n’était pas sur liste noire mais faisait l’objet de notre part d’un contrôle renforcé et devait être auditionnée prochainement par le comité de sécurité de l’Union européenne ».
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