Les démentis sur la mort d’Omar Bongo s’enchaînent

Le gouvernement gabonais a multiplié les sorties pour démentir la mort du président Omar Bongo, annoncée dimanche sur le site de l’hebdomadaire français Le Point, puis confirmée par l’AFP. Libreville a fait savoir qu’elle protesterait officiellement auprès de la France contre les « dérives répétées de la presse française » sur l’état de santé du chef de l’Etat malade.    

Publié le 8 juin 2009 Lecture : 2 minutes.

Le gouvernement gabonais réagit aux affirmations donnant pour mort le président Omar Bongo. Dimanche, le site Internet de l’hebdomadaire français Le Point a annoncé que le chef de l’Etat avait succombé à un cancer en Espagne, où il est hospitalisé. Il s’appuie sur les confidences d’« une source proche de son entourage » et précise que « Nicolas Sarkozy a été immédiatement informé de son décès ».

La mort a plus tard été confirmée par l’AFP, qui cite un « proche du gouvernement » français. Et l’information a ensuite été reprise par de nombreux médias dans le monde.

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« Dérives répétées de la presse française »

Lundi, la France – dont certains responsables ont commenté la mort présumée d’Omar Bongo – s’est alignée sur la position de Libreville. A savoir qu’Omar Bongo est vivant. « Aux dernières nouvelles, ça allait très bien, il devait même quitter la clinique. Nous nous préparons à recevoir le chef de l’Etat. On n’est pas encore fixé sur la date de son retour », a indiqué sur France Info le porte-parole du gouvernement Raphaël N’Toutoume.

« Nous avons constaté que le président de la République (…) Omar Bongo Ondimba est bien en vie », a renchérit plus tard lundi à Barcelone (Espagne) le Premier ministre gabonais, lors d’une conférence de presse. Jean Eyeghe Ndong a affirmé avoir rendu visite au président « dans la matinée » en compagnie de plusieurs ministres gabonais et du chef de l’Assemblée nationale du Gabon. Et d’avertir que Libreville va protester officiellement auprès de la France contre les « dérives répétées de la presse française » sur l’état de santé du président Omar Bongo.

Toujours lundi, peu avant la sortie du chef du gouvernement, un communiqué de la présidence publié par le journal gabonais pro-gouvernemental L’Union expliquait : « Contrairement aux informations diffusées hier par certains médias français, la présidence de la République gabonaise tient à préciser que le président de la République Omar Bongo Ondimba n’est pas mort ».

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« Pas au courant »

La présidence ajoute que le chef de l’Etat « poursuit son séjour en Espagne après son check-up à la clinique Quiron de Barcelone » et « demande au peuple gabonais de garder le calme et de rester vigilant ».

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Une source diplomatique espagnole, citée par l’AFP, a également confirmé dans la matinée le démenti des autorités gabonaises.

Dimanche, en fin de soirée, le Premier ministre avait déclaré « ne pas être au courant » de la mort d’Omar Bongo. Il a souligné que la clinique Quiron, où il est suivi depuis plusieurs semaines, « a des autorités médicales habilitées à informer la République gabonaise (…). Au moment où je vous parle, ce n’est toujours pas le cas. Par conséquent je ne suis pas au courant du décès du président Bongo ».

Interrogée par RFI à 0h00 GMT, la ministre gabonaise de la Communication, Laure Gondjout, a avait indiqué que le président était en vie et dénoncé le traitement de l’état de santé d’Omar Bongo dans la presse française.

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