La thèse de la tentative de putsch ne convainc pas

Les députés réunis vendredi toute la journée pourraient proposer un report du scrutin.

cecile sow

Publié le 5 juin 2009 Lecture : 1 minute.

Trois mois à peine après les assassinats du chef d’état-major des forces armées, le général Tagmé Na Waie, puis du président de la république Joao Bernardo « Nino » Vieira, la Guinée-Bissau renoue avec la violence. Baciro Dabo, le ministre de l’Administration territoriale et candidat indépendant à l’élection présidentielle, et Hélder Proença, député du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (Paigc) et ancien ministre de la défense, et Faustino Fudut Embali, ancien Premier ministre ont été abattus au cours d’une opération militaire, dans la nuit du 4 au 5 juin.

Selon un communiqué officiel, les trois hommes soupçonnés d’avoir orchestré un complot contre le Premier ministre Carlos Gomes Junior (actuellement en « convalescence » à Lisbonne, au Portugal) et le chef d’état-major des armées, le commandant Zamora Induta, ont trouvé la mort dans des affrontements avec les militaires chargés de les arrêter. Au moins neuf autres personnalités politiques ont été interpellées et placées en détention.

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Dans les milieux politiques comme au sein de la population, la thèse de la tentative de putsch avancée pour justifier ces opérations armées nocturnes ne convainc pas. Celle d’un nouveau règlement de comptes entre frères ennemis semble mieux admise.

Ces incidents sanglants sont intervenus alors que la campagne pour l’élection présidentielle du 28 juin devait démarrer le 6. Les députés réunis vendredi toute la journée pourraient proposer un report du scrutin qui en aucun cas se déroulera dans une atmosphère sereine.
 

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