Et maintenant, deux gouvernements…

Le Premier ministre désigné par le président malgache déchu Marc Ravalomanana a nommé mardi une partie de son gouvernement « légal ». Manandafy Rakotonirina devrait révéler le reste de son équipe ce mercredi.

Publié le 29 avril 2009 Lecture : 1 minute.

Manandafy Rakotonirina a nommé mardi les six premiers membres de son gouvernement. Le Premier ministre désigné par Marc Ravalomanana, le président malgache poussé à la démission le 17 mars, prend lui-même en charge le portefeuille de la Défense.

« La Défense est la source de l’instabilité, de la déstabilisation. Il est normal qu’un Premier ministre dans ces circonstances (…) s’occupe directement de la question », a justifié le porte-parole de Manandafy Rakotonirina, selon les propos rapportés par l’agence Belga.

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« Il a une armée, elle va se manifester »

Constant Raveloson a également affirmé : « Il a une armée, elle va se manifester. Il y aura de hauts dirigeants de l’armée pour constituer son cabinet et ensuite ce sera en cascade ».

La totalité de la composition du gouvernement devrait être connue ce mercredi. Parmi les postes déjà attribués, on sait que Rabenja Tsehenoarisoa conserve son fauteuil de ministre de l’Intérieur, poste qu’il occupait avant qu’Andry Rajoelina ne prenne le pouvoir avec le soutien de l’armée et constitue une Haute autorité de transition (HAT). Henri Bernard Razakariasa est quant à lui propulsé au ministère des Finances et du Budget.

Maintenir la pression sur la HAT

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« La mission générale du gouvernement est de restaurer le fonctionnement de l’Etat », a expliqué Henri Bernard Razakariasa.

Manandafy Rakotonirina souligne pour sa part que l’idée est de donner « corps à une réalité tangible d’un gouvernement légal et constitutionnel ». Le Premier ministre désigné le 10 avril conclut que « si cela maintient la pression sur la Haute autorité de transition, c’est tant mieux ».

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L’étau se resserre en effet autour d’Andry Rajoelina. La communauté internationale ne reconnaît pas son accession au pouvoir, qualifiée de « coup d’Etat ». En représailles, la Grande Ile a d’ailleurs été suspendue de l’Union Africaine, de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) et de l’Organisation internationale de la francophonie.

A l’intérieur du pays, les manifestations anti-Rajoelina sont quasi-quotidiennes. Quatre personnes ont été tuées la semaine dernière dans des heurts opposant les marcheurs à la police.

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