Des militaires arrêtés au Togo

Difficile de savoir combien de personnes ont été arrêtées au Togo pour « tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat ». Une ONG togolaise indiquait samedi que 21 personnes avaient été arrêtées, dont 18 militaires. Les forces armées , rappelant leur loyauté vis-à-vis du pouvoir, avançaient, lundi, le chiffre de neuf soldats.

Publié le 24 avril 2009 Lecture : 2 minutes.

Il y a eu des arrestations après la présumée « tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat ». Mais combien ? Les autorités avaient annoncé que plusieurs proches de Kpatcha Gbassingbé – présumé instigateur du « complot » et demi-frère du président Faure Gnassingbé – avaient été interpellés le 12 avril. Quelques jours après, Essolizam Gnassingbé, un autre demi-frère, était mis aux arrêts.

Parmi les détenus, on compte des militaires et des civils. Dix-huit militaires et trois civils, a précisé à la radio nationale le président de la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH) du Togo, Koffi Kounté. C’est le bilan tiré d’une visite effectuée samedi par trois organisations togolaises des droits de l’homme, rapporte l’agence chinoise Xinhua.

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Incertitude sur le nombre de militaires arrêtés

Le décompte associatif tranche avec celui des Forces armées togolaises (FAT). Lundi, le chef d’état-major, le général Zakari Nandja, a lu devant le chef de l’Etat une déclaration où il évoque « neuf militaires dont cinq officiers [mis] en cause dans le cadre de la procédure judiciaire ».

D’après les informations recueillies par RFI, « il s’agit commandant Djibérékou, adjoint de Rock Gnassingbé au régiment des blindés, du commandant Amah et du commandant Attih, qui revient de Côte d’Ivoire, et d’un capitaine de gendarmerie, Casimir Dontéma ».

Le site de la radio ajoute à la liste « un cousin du chef de l’Etat, Bagou-Badgi Gnassingbé, le fils du colonel Toyi Gnassingbé, ancien patron de la garde présidentielle de feu le général Eyadema. Le colonel Toyi avait trouvé la mort dans l’attaque de la primature en 1991. Son fils est instructeur militaire à Kara dans le nord du pays ».

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Toujours d’après RFI, « Kpatcha Gnassingbé et Essolizam Gnassingbé, sont détenus dans un lieu gardé secret. Selon des sources concordantes, Kpatcha Gnassingbé serait installé sous bonne garde non loin de la présidence. D’autres conjurés présumés seraient gardés au camp de la gendarmerie nationale ».

L’armée derrière Faure

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Les FAT ont dénoncé dans leur déclaration les agissements présumés de leurs frères d’armes. « Il s’agit de manquements graves individuels qui connaîtront des suites conformes aux principes de l’Etat de droit ».

« Le souhait des Nations unies est que le dossier soit traité conformément à la loi et dans le cadre du respect strict des procédures judiciaires et légales en vigueur au Togo et aux normes du droit international », avait pour sa part souhaité lundi soir le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique de l’ouest, Said Jinnit.

Les FAT ont par ailleurs condamné « avec force toute action qui viserait à entraver le processus démocratique en marche au Togo et se tiennent prêtes à défendre sans réserve les institutions constitutionnelles ».

Enfin, elles ont renouvelé « l’expression de leur loyauté » et « leur absolue fidélité au président de la République, chef des armées ».

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