Les instances des FN statuent sur Soro

Le directoire politique et les commandements militaires des Forces Nouvelles se réunissent lundi pour statuer sur l’appel demandant la démission du Premier ministre ivoirien. En début de semaine, les délégués généraux du mouvement avaient appelé Guillaume Soro à quitter le gouvernement, suite à un désaccord avec le pouvoir.

Publié le 17 avril 2009 Lecture : 2 minutes.

Le directoire politique et les commandements militaires de l’ex rébellion des Forces Nouvelles (FN) vont se réunir lundi prochain dans leur fief de Bouaké (379 km au nord d’Abidjan) pour se prononcer sur la démission de Guillaume Soro de son poste de Premier ministre.

Lundi dernier, les délégués généraux avaient appelé le secrétaire général des FN à quitter son poste. « Qu’il revienne à Bouaké pour se mettre à l’avant-garde de la lutte du peuple ivoirien pour l’amélioration de son vécu », avaient-ils déclaré dans un communiqué publié au terme de deux jours de conclave à Bouaké.

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« Donner la position officielle du mouvement »

Ils protestaient ainsi contre les « allégations du FPI (Front populaire ivoirien, au pouvoir) tendant à convaincre les ivoiriens et la communauté internationale que les Forces Nouvelles seraient réfractaires à l’application de l’Accord complémentaire IV de l’Accord politique de Ouagadougou », signé fin 2008 dans la capitale du Burkina Faso.

Démentant les accusations, les délégués généraux avaient demandé à Guillaume Soro de partir du gouvernement. Le geste devait lui permettre « d’éviter d’être comptable de la manœuvre machiavélique du Front populaire ivoirien (FPI, au pouvoir) pour empêcher la tenue des élections dont la date est sans cesse repoussée depuis octobre 2005, date de la fin du mandat constitutionnel du président Laurent Gbagbo ».

La réunion du directoire politique et des commandements militaires des FN aura pour mission de « donner la position officielle du mouvement à la demande de démission du secrétaire général du poste de Premier ministre formulée par les délégués généraux », a précisé par un communiqué de presse Alain Lobognon, directeur de la communication des Forces Nouvelles.

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Méïté Sindou rabroué

Mercredi déjà, Félicien Sékongo, le conseiller spécial du secrétaire général des Forces Nouvelles, chargé des ONG, des associations, des syndicats, des communautés ethniques et religieuses, dénonçait les propos du porte-parole du Premier ministre, Méïté Sindou qui, en réponse aux délégués, disait que « le Premier ministre est à la tâche ».

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Sindou Meïté avait ajouté que la « prise de position » des délégués ne vient pas des « instances suprêmes » des FN qui, d’après lui, maintiennent leur « confiance » à Guillaume Soro. Reste à savoir comment les délégués généraux – qui, d’après RFI, voulaient saisir le médiateur burkinabè – apprécieront cette déclaration.

Une chose est sûre, Félicien Sékongo, lui, n’a pas apprécié. « Méïté Sindou n’est que le porte-parole du Premier ministre, donc pas habilité à parler au nom du secrétaire général des Forces nouvelles », a-t-il estimé.

Selon lui, les propos de Méïté Sindou n’engagent que sa personne et sa fonction de porte-parole du Premier ministre ». Le conseiller spécial a également insisté que « Méïté Sindou n’est ni membre du directoire politique, ni membre du cabinet du secrétaire général et il n’appartient à aucune structure des Forces nouvelles ».

Lancée dans un vaste processus de sortie de crise, après la signature de l’accord politique de Ouagadougou le 4 mars 2007 par les ex belligérants, la Côte d’Ivoire attend toujours la date de son élection présidentielle prévue en principe dans le courant de l’année en cours. (avec APA)

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