Le grand retour au cinéma de Souleymane Cissé
Le cinéaste Malien achève de monter son nouveau film dans un studio parisien. Il s’attaque, cette fois, à la polygamie.
![](/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,height=810,fit=cover/medias/default.png)
C’est le retour tant attendu d’un des plus grands cinéastes africains. Après dix ans d’absence, l’inoubliable auteur de Yeelen, prix du Jury au festival de Cannes en 1987, achève à Paris le montage de son sixième long métrage, Min Yé, une comédie de mœurs dont l’action se déroule de nos jours à Bamako.
Le film, profondément ancrée dans la réalité africaine, dépeint les aléas d’une famille dont le père, cinéaste de son état, a cédé à la tentation de la polygamie par confort mais aussi par conformisme. La deuxième épouse de celui-ci, devenue « la préférée », commence alors à se conduire comme les « grands foulards » ou encore « gros bonnets » de la capitale malienne – comprenez ces femmes de la haute bourgeoisie bamakoise qui, forte de leur nouveau statut social (acquis grâce au mariage) et de leur ascendant sur leur mari, multiplient les frasques et les aventures masculines. Avec, bien-sûr, d’amères désillusions à la clé pour le mari naïf.
Connu pour ses personnages féminins hauts en couleur (Den Muso, Waati), Cissé réalise ici un de ses films les plus personnels, en bousculant au passage l’une des traditions les plus ancrées en Afrique : la polygamie.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Bénin-Niger : dans les coulisses de la médiation de la dernière chance
- Au Togo, le business des « démarcheurs », ces arnaqueurs qui monnaient la justice
- Qui entoure Mele Kyari, président de la NNPC, l’État dans l’État au Nigeria ?
- Côte d’Ivoire : Laurent Gbagbo, sur les terres de Simone à Bonoua
- Alafé Wakili : « Aucun pays n’est à l’abri d’un coup d’État »