Le G20 veut réguler l’économie mondiale

L’établissement d’une liste des paradis fiscaux aprovoqué quelques dissensions. L’encadrement de la rémunération des traders a, en revanche, fait l’objet d’un consensus

Publié le 2 avril 2009 Lecture : 2 minutes.

Comment réguler l’économie mondiale?  C’est la question à laquelle s’est attelé le G20 aujourd’hui, à Londres.
Le dossier le plus épineux a été celui des paradis fiscaux. Le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel exigeaient qu’une liste regroupant les principaux paradis fiscaux soit établie dans les plus brefs délais. Le président français souhaite «une ou plusieurs listes de places financières qui ne coopèrent pas au regard des critères de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique) et qu’on en tire les conséquences ».  Les pays émergents, comme le Brésil et la Chine, contestent la légitimité de la liste établie par l’OCDE, organisation qui réunit les pays occidentaux. Par ailleurs, de nombreux pays -la Suisse, le Luxembourg, le Liechtenstein…- se sont engagés à coopérer, et souhaitent ne plus figurer sur la liste. Pour sa part, Jean-Claude Juncker, le premier ministre chrétien du Luxembourg, regrette de ne pas voir les états américains du Wyoming, du Delaware et du Nevada être sur la liste, car leurs dispositions fiscales se rapprochent des paradis fiscaux.
La régulation des grands fonds spéculatifs (hedge funds) a suscité moins de débat. Les dirigeants du G20 se sont engagés, pour la première fois, à contrôler ces fonds et à mettre en place un organisme de supervision du  système financier. Les chefs d’État veilleront également à  "s’abstenir de dévaluation compétitive" sur les devises.
Enfin, les négociations ont porté sur les rémunérations des traders. Le G20 a souhaité limiter leurs émoluments, afin de ne pas encourager les prises de risques inconsidérés, à l’origine de la crise financière en 2007. Les banques, compagnies d’assurance et sociétés de courtages devront rendre public leur politique de rémunération des traders.
 L’Afrique, représentée au G20 par le Premier ministre éthiopien Meles Zenawi et le président de la Commission de l’UA Jean Ping, souhaite également mieux faire entendre sa voix dans les instances financières internationales et y être davantage représentée. Elle demande ainsi "un directeur exécutif" pour chacune des cinq régions d’Afrique représentées aux conseils de la Banque mondiale et du FMI.
 

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