Laurent Gbagbo pleure les victimes de la bousculade d’Abidjan
Le chef de l’Etat ivoirien a présidé mercredi une cérémonie d’hommage aux 19 personnes mortes dimanche à Abidjan avant un match opposant la Côte d’Ivoire au Malawi. Très ému, Laurent Gbagbo a fondu en larmes en évoquant les disparus et les messages de soutien international.
Publié le 2 avril 2009 Lecture : 2 minutes.
Rarement on a vu Laurent Gbagbo aussi ému. Mercredi, le chef de l’Etat ivoirien a présidé une cérémonie d’hommage aux 19 supporters décédés dans une bousculade dimanche, au stade Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan. Des supporters qui étaient venus assister au match de football Côte d’Ivoire-Malawi comptant pour les éliminatoires jumelés de la Coupe d’Afrique des nations et du Mondial 2010.
« Ils ont payé leur ticket, et ils ont rencontré la mort »
C’est à proximité du lieu du drame que le président a fait un discours, en présence des familles de victimes et de plusieurs ministres. « Nous voici réunis pour des circonstances dramatiques, a-t-il déclaré. Les jeunes gens sont venus s’amuser ce dimanche-là et ils ont rencontré la mort. Ils ont payé leur ticket d’entrée au stade pour regarder jouer leur équipe, leurs idoles qu’ils n’ont pas vu depuis longtemps. Et ils ont rencontré la mort. »
Laurent Gbagbo a ensuite salué la Fédération internationale de football (Fifa) pour son soutien. « Je voudrais remercier la Fifa pour avoir décrété une minute de silence sur tous les stades où ont lieu les éliminatoires du Mondial », a dit Laurent Gbagbo. Et d’ajouter : « C’est la première fois depuis qu’il nous arrive des malheurs que des gens sont solidaires avec la Côte d’Ivoire. Ce n’est pas toujours que cela arrive ». Il a ensuite fondu larmes.
« Audit sécuritaire du stade »
Puis, accompagné du premier ministre Guillaume Soro, il a déposé une gerbe de fleurs devant la clôture du stade.
Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de la catastrophe. Guillaume Soro a par ailleurs annoncé la mise en place d’un « comité technique » qui aura notamment la charge de mener « l’audit sécuritaire du stade ». Il devra aussi se pencher sur le fonctionnement du système de billetterie.
En effet, plusieurs témoins affirment que des détenteurs de billets n’ont pas pu accéder au stade et qu’ils ont en conséquence forcé le passage pour prendre place dans le stade. D’autant que, selon certains fans, des fraudeurs ont pu se faufiler avec la complicité de la police.
Interrogé par la Radio-Télévision Ivoirienne, un blessé précise même que les forces de l’ordre fermaient les yeux pour « 500 ou 1 000 » FCFA. (avec agences)
