Une bousculade au stade d’Abidjan fait 19 morts

Dix-neuf personnes sont mortes et 132 autres ont été blessées dans une bousculade qui s’est produite dimanche au stade Houphouët-Boigny d’Abidjan, juste avant un match opposant la Côte d’Ivoire au Malawi. Le ministre de l’Intérieur a annoncé que des enquêtes étaient en cours pour déterminer les circonstances du drame. Un drame qui a notamment connu des précédents en Afrique et en Europe.

Publié le 30 mars 2009 Lecture : 2 minutes.

Dix-neuf personnes sont mortes et 132 ont été blessées dimanche dans une bousculade au stade Houphouët-Boigny à Abidjan, avant le match de football opposant la Côte d’Ivoire au Malawi dans le cadre des qualifications pour le Mondial-2010, a affirmé le gouvernement.

Ce "drame" a fait "19 morts et 132 blessés", a déclaré le ministre de la Jeunesse et du Sport, Dagobert Banzio, dimanche soir à la télévision publique ivoirienne.

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Une source médicale avait indiqué plus tôt à l’AFP que 19 personnes étaient mortes et que "des centaines" avaient été blessées.

Plus nombreux à l’extérieur qu’à l’intérieur

La bousculade a eu lieu "avant la rencontre", qui a débuté vers 17H00 (locales et GMT), a indiqué le ministre de l’Intérieur, Désiré Tagro.

"Les supporters sont venus très nombreux et ceux qui étaient dehors étaient à ce moment-là plus nombreux que ceux qui étaient à l’intérieur du stade", a-t-il poursuivi.

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"Il y a eu une bousculade parce que le match devait commencer, chacun voulait absolument entrer", a expliqué M. Tagro, soulignant que le gouvernement "déplore cet événement".

Selon la source médicale, la police aurait usé de gaz lacrymogènes alors que de nombreux spectateurs forçaient un passage pour entrer au stade, provoquant une bousculade et l’effondrement d’un pan de mur.

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"Nous sommes en train de faire des enquêtes"

"Nous sommes en train de faire des enquêtes pour établir les circonstances dans lesquelles ces événements se sont déroulés", a souligné le ministre de l’Intérieur.

Appelant "la population" à "garder le calme", il a affirmé que "des mesures sont prises pour assister ceux qui sont blessés".

Les blessés ont été transférés au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Treichville et à celui de Yopougon, deux quartiers populaires d’Abidjan, ainsi qu’à l’hôpital militaire.

"Nous allons procéder à l’identification des 19 victimes", dont les corps ont été déposés à la morgue du CHU de Treichville, a-t-il ajouté.

"Réunion de crise"

Une "réunion de crise" entre la Fédération ivoirienne de football (FIF) et les ministères de l’Intérieur et du Sport s’est tenue en début de soirée "pour situer les responsabilités" du drame, a indiqué à l’AFP Albert Kakou Anzouan, président de la commission d’organisation des compétitions à la FIF.

Rénové récemment, le stade Houphouët-Boigny, d’une capacité de 35. 000 places, était bondé pour ce match à l’issue duquel la Côte d’Ivoire s’est imposée 5 à 0.

L’histoire se répète

La catastrophe du stade Houphouët-Boigny rappelle d’autres événements venus endeuiller des rencontres de football. En Afrique, on retiendra que des mouvements de foule ont coûté la vie à 121 personnes au Ghana en 2001, à 17 autres en Zambie en 2007 et à 13 au Congo en septembre dernier.

En Corse, une tribune du stade de Furiani de Bastia s’est effondrée en 1992, tuant 18 personnes et faisant quelque 2 300 blessés. Autre épisode tragique au Heysel de Bruxelles (Belgique). Le 29 mai 1985, 39 supporters ont trouvé la mort et des centaines ont été blessés lors de la finale de la Coupe d’Europe des clubs champions opposant la Juventus de Turin (Italie) à Liverpool (Angleterre). Les Turinois s’étaient alors massés contre un mur pour échapper aux attaques de hooligans, provoquant son effondrement. (avec AFP)

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