Vital Kamerhe a fini par jeter l’éponge
Le président de l’Assemble nationale congolaise a démissionné mercredi, après plusieurs semaines de crise avec sa famille politique. Vital Kamerhe jette l’éponge alors que le chef de l’Etat français Nicolas Sarkozy doit prononcer un discours ce jeudi devant le parlement et le Sénat, réunis en congrès, de la République démocratique du Congo.
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Vital Kamerhe se retire. Le président de l’Assemble nationale congolaise a présenté sa démission mercredi, dès l’ouverture d’une séance plénière. Il accède ainsi à la demande de sa famille politique, courroucée par les déclarations qu’avait tenues Vital Kamerhe en février.
Il avait qualifié de « grave » une intervention lancée le 20 janvier dans le Nord-Kivu par les forces congolaises et rwandaises. Une intervention dont il n’avait pas été mis au courant, a-t-il expliqué sur Okapi, la radio de
Vital Kamerhe avait justifié ses craintes. Il redoutait que l’offensive ne coûte la vie à des civils. Il faisait référence à une opération militaire ougandaise dans le Nord de
Démission « sans débat, ni vote »
Reste que l’Alliance pour la majorité présidentielle, qui a porté Joseph Kabila au pouvoir, avaient dénoncé ces propos, estimant qu’ils avaient affecté la « sécurité » et la « cohésion nationale ». Depuis, elle a multiplié les appels à la démission de Vital Kamerhe et l’a menacé d’une motion de déchéance.
Devant les parlementaires, mercredi, Vital Kamerhe est revenu sur la déclaration qui lui a coûté sa place à l’Assemblée. Elle « a été mal appréciée par ma famille politique, qui a estimé que j’avais commis un crime de lèse-majesté, car je venais, semble-t-il, de contredire le chef de l’Etat, chef de ma famille politique », a-t-il déclaré.
Il a ajouté avoir été victime depuis lors d’une « forte campagne de diabolisation » et d’« injures gratuites ». « C’est pourquoi, je vous prie de bien vouloir accepter ma démission sans débat, ni vote ».
L’annonce de Vital Kamerhe est tombée la veille d’une visite éclair de Nicolas Sarkozy en RDC. Certains estiment que ce n’est pas un hasard : le président français devait prononcer jeudi un discours devant le parlement.
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