Plusieurs milliers de manifestants contre le régime de Rajoelina
Quelque 10.000 manifestants se sont réunis ce mardi pour demander le départ du président de transition malgache. C’est le deuxième jour consécutif qu’une marche est organisée contre Andry Rajoelina.
Plusieurs milliers de Malgaches se sont rassemblés mardi pour le deuxième jour consécutif à Antananarivo pour dénoncer la "prise de pouvoir illégale" du président de transition Andry Rajoelina.
Plus nombreux que lundi, environ 10.000 manifestants se sont rassemblés dans les jardins d’Ambohijatovo (centre d’Antananarivo) pour dénoncer le "coup d’Etat" d’Andry Rajoelina et réclamer le retour de l’ex-président Marc Ravalomanana.
Les manifestants, qui avaient ressorti des banderoles et des fanions de la campagne présidentielle de 2006 de M. Ravalomanana, ont chanté l’hymne national malgache et des cantiques religieux et écouté des discours enflammés à la tribune.
Des parlementaires, des enseignants et des fonctionnaires figuraient parmi les manifestants. "Je suis tout à fait optimiste sur la suite du mouvement", a commenté à l’AFP Andrianatoandro Raharinaivo, porte-parole du parti TIM de M. Ravalomanana, et l’un des leaders de ce nouveau mouvement de contestation.
"Notre objectif est le retour à l’ordre constitutionnel"
"Notre objectif est le retour à l’ordre constitutionnel et juridique. Nous nous félicitons que les grandes démocraties dans le monde ne soient pas d’accord avec la prise de pouvoir d’Andry Rajoelina", a-t-il ajouté, rappelant les condamnations internationales du régime de M. Rajoelina.
M. Raharinaivo a affirmé "ne pas savoir" où se trouvait actuellement M. Ravalomanana. "Je ne suis pas en contact direct avec lui, mais à travers des intermédiaires", a-t-il ajouté.
La crise politique à Madagascar, qui a fait plus d’une centaine de morts depuis fin janvier, s’est précipitée la semaine dernière. Andry Rajoelina a prêté serment samedi comme président de transition. Lâché par l’armée, M. Ravalomanana avait été contraint de démissionner mardi en transférant les pleins pouvoirs à un directoire militaire, qui les a ensuite remis au chef de l’opposition Andry Rajoelina. (AFP)
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