Andry Rajoelina prête serment comme président de la transition

Andry Rajoelina a prêté serment samedi à Antananarivo. L’ex-opposant de 34 ans devient ainsi officiellement président de la transition politique à Madagascar. Une nouvelle qui ne ravit pas tout le monde : 300 personnes ont manifesté pour dénoncer l’accession au pouvoir du tombeur de Marc Ravalomanana.

Publié le 21 mars 2009 Lecture : 2 minutes.

Andry Rajoelina a prêté serment en tant que président de transition à Madagascar, samedi matin, lors d’une cérémonie au stade d’Antananarivo, la capitale. « Devant tout le peuple malgache et devant Dieu, je jure que je ferai de mon mieux pour faire le bien du peuple et je jure que je vais respecter les lois en vigueur à Madagascar », a déclaré en langue malgache M. Rajoelina, en levant la main droite devant le président de la Haute cour constitutionnelle (HCC).

« En conséquence nous prenons acte et vous êtes maintenant le président de la Haute autorité de la transition », a ensuite déclaré le président de la HCC, Jean-Michel Rajaonarivony. Une immense ovation et des applaudissements nourris se sont alors élevés de la foule, estimée à plus de 40 000 personnes.

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L’intronisation d’Andry Rajoelina ne fait pas que des heureux. Samedi, avant la prestation de serment, environ 300 personnes se sont rassemblées à Antananarivo pour protester contre la prise de pouvoir d’Andry Rajoelina.

« Non au terrorisme de TGV »

Ces manifestants, réunis dans les jardins d’Ambohijatovo, dans le centre de la capitale, ont déclaré vouloir protester contre « le terrorisme de TGV », surnom donné à Andry Rajoelina en raison de son caractère fonceur. « La majorité (des Malgaches) est contre le président mais les gens ont peur de venir, nous sommes de simples citoyens qui luttent contre la violence du terrorisme », a assuré à l’AFP un des manifestants.

L’ex-président malgache, Marc Ravalomanana, a démissionné cette semaine et remis les pleins pouvoirs à un directoire militaire, qui les a immédiatement transmis au chef de l’opposition Andry Rajoelina. La Haute cour constitutionnelle (HCC) malgache a ensuite validé ce transfert de pouvoir, portant le jeune homme politique de 34 ans à la tête du pays. On ignorait samedi si Marc Ravalomanana se trouvait toujours à Madagascar.

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Depuis deux jours, les condamnations pleuvent du côté de la communauté internationale qui qualifie de « non-démocratique » et « non-constitutionnelle » la prise de pouvoir de M. Rajoelina, et l’appelle notamment à organiser des élections au plus vite. La suspension du Parlement par le gouvernement de M. Rajoelina a également été condamnée par la communauté internationale. Les détracteurs de M. Rajoelina critiquent sa jeunesse et son manque d’expérience politique, soulignant le risque qu’il soit instrumentalisé par les caciques de l’opposition.

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