Gilad Shalit reste aux mains du Hamas

Israël et le Hamas n’ont pas pu s’entendre sur un accord de libération du soldat franco-israélien Gilad Shalit. Les deux parties, qui négociaient en Egypte, se renvoient chacun la responsabilité de cet échec.  

Publié le 18 mars 2009 Lecture : 2 minutes.

D’un côté comme de l’autre, on se renvoie la responsabilité de l’échec. Le premier ministre de l’Etat hébreu, Ehud Olmert, a mis en cause « les exigences extrémistes » du Hamas. Le représentant de l’organisation au Liban, Oussama Hamdane, a pour sa part estimé que la partie adverse n’avait « rien proposé de nouveau ».

Quant aux Brigades Ezzedine Al-Qassam, la branche armée du Hamas, elles imputent dans un communiqué « la responsabilité entière dans le blocage d’un accord » au « gouvernement de l’ennemi ». Et d’avertir : « Si nous devions changer de position, ce serait pour revoir à la hausse nos exigences et non l’inverse ».

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Dilemme sur les Palestiniens à libérer

Le principal point de désaccord entre Israël et le Hamas a trait au nombre de prisonniers palestiniens à relâcher en échange de la libération de Gilad Shalit. Le Hamas réclamait la libération de 1 400 d’entre eux, dont environ 450 purgent de longues peines pour avoir commis des actes de terrorisme. C’est sur le cas des 450 que l’Etat hébreu aurait tiqué.

« Ces propositions ont été rejetées, aucune autre ne sera présentée au Hamas », a déclaré Ehud Olmert, qui quitte ses fonctions dans deux semaines. Il a souligné : « Nous avons des lignes rouges. Nous ne les franchirons pas ». « Le Premier ministre était prêt à faire de grandes concessions, bien au-delà de celles de certains de ses ministres, a ajouté le ministre de la Justice, Daniel Friedman, au sortir de la rencontre. Mais les revendications du Hamas étaient telles qu’aucun gouvernement israélien ne pouvait, selon nous, les accepter. »

Pourvu qu’Olmert « revienne à la table de négociation »

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Sur le site Internet du Hamas, Oussama Hamdane a rétorqué : « Israël croit que le Hamas va accepter moins que le minimum sous la pression de la prochaine entrée en fonction du gouvernement israélien dirigé par Benyamin Netanyahou, qui risque de ne pas être disposé à procéder à un échange. Lorsqu’il y aura une offre sérieuse d’Israël, nous serons disposés à la prendre en considération ».

Dans une interview accordée à Reuters, ce responsable « espère qu’Ehud Olmert entendra la voix de la raison et reviendra à la table de négociation pour conclure un accord à partir de nos conditions ». Il conclut : « Mais si le gouvernement israélien s’en tient à sa position négative, il sera impossible de parvenir à un accord, tout au moins actuellement. Si les Israéliens veulent conclure, qu’ils viennent avec une offre sérieuse ».

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À l’annonce de l’échec des négociations, Noam Shalit était amer. « Au lieu de faire des déclarations », a-t-il déclaré, Ehud Olmert et son gouvernement « devraient agir avec vigueur pour obtenir de vrais résultats ».

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