Marc Ravalomanana prêt pour un référendum
Le président malgache a répété dimanche qu’il resterait au pouvoir. Surtout, Marc Ravalomanana a déclaré qu’il ne craignait pas « un référendum » . Il riposte ainsi à l’ultimatum que l’opposant Andry Rajoelina lui a lancé la veille pour quitter le pouvoir.
« Ça, jamais ». Voilà ce qu’a répliqué le chef de l’Etat malgache lorsque des journalistes lui ont demandé s’il comptait démissionner. C’était ce dimanche, devant le palais présidentiel de la capitale Antananarivo. Cette réponse catégorique fait écho à celle que Marc Ravalomanana a donnée la veille à l’opposant Andry Rajoelina, qui lui avait laissé « quatre heures » pour quitter son poste.
Peu avant sa déclaration à la presse, Marc Ravalomanana et son épouse s’étaient joints à 5 000 partisans pour un culte religieux. Selon le discours retransmis par Radio Mada, le chef de l’Etat a confié à la foule qu’il fallait « suivre les principes démocratiques ». Il a ajouté : « S’il le faut, nous organiserons un référendum. Nous n’avons pas peur de le faire ».
Menace d’intervention militaire ?
Dans le centre de la capitale, Andry Rajoelina a lui aussi pris part à un culte religieux. « Ce que nous voulons mettre en place, nous allons l’exprimer uniquement en prières aujourd’hui », a-t-il simplement déclaré aux 3 000 personnes réunies.
Le maire déchu d’Antananarivo, escorté par des militaires, avait affirmé la veille qu’il contrôlait le pays et l’armée. Interrogé par Reuters à ce sujet, le politicien de 34 ans a expliqué dimanche : « Évidemment, c’est moi qui donne les ordres à l’armée. Je suis en contact permanent avec elle ».
Revenant sur la détermination de Marc Ravalomanana à rester maître de la Grande Ile, Andry Rajoelina a souligné qu’il avait « d’autres options ». Et de conclure : « Je ne peux pas dire si cela signifie une intervention militaire ».
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