La crise politique passe à la vitesse supérieure

Loin de l’apaisement, la crise politique, qui oppose le président Marc Ravalomanana au « TGV » Andry Rajoelina, s’est fortement envenimée. Malgré les appels au dialogue et les prochaines assises nationales, la situation semble prendre une mauvaise tournure.

Publié le 10 mars 2009 Lecture : 2 minutes.

En vue des assises nationales prévues les 12 et 14 mars, le président Marc Ravalomanana s’est adressé à la nation dans un discours où il a reconnu avoir fait lui aussi des erreurs.

« Je vous déclare humblement en tant qu’être humain que je reconnais mes fautes (…) Vous, qui vous vous sentez choqués de mes erreurs, je comprends votre sentiments. Je vous jure de prendre des mesures » a-t-il déclaré.

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Un mea culpa qui cherche avant tout à appeler au calme et à la réconciliation. Madagascar se trouve à un tournant entre la déstabilisation et l’unité nationale, a indiqué Marc Ravalomanana, insistant sur la tenue des prochaines assises nationales dans l’espoir de trouver une issue à cette crise.

Confusion

La crise politique actuelle à Madagascar ne sème pas la confusion que dans la population. Les membres du gouvernement aussi ne semblent plus savoir quoi faire.

Dans la matinée Mamy Solofoniaina Ranaivoniarivo, ministre de la Défense, aurait annoncé sa démission. La nouvelle n’étant cependant pas confirmé.

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Ranaivoniarivo, ancien directeur du cabinet du président Marc Ravalomanana et directeur adjoint de la marine, a été nommé ministre de la Défense le 9 février, en remplacement de Cécile Marie-Ange Manorohanta, qui a démissionné à la suite des affrontements entre les manifestants de l’opposition et les forces armées, le 7 février, devant le palais présidentiel.

Pendant ce temps…

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De son côté, l’opposant Andry Rajoelina a trouvé refuge au sein de l’ambassade de France. Il est passé d’un protectorat onusien à celui de Paris.

Une protection française qui a eu vite fait de mécontenter les partisans de Ravalomanana. Plusieurs centaines d’entre eux ont en effet manifesté devant l’ambassade de France, brandissant des banderoles proclamant « Nations Unies/France : livrez-nous TGV » (surnom de Rajoelina, pour son caractère fonceur).

Ces manifestants pro-président se sont opposés à des partisans de l’opposition. Ils ont tous été rapidement dispersés par les forces de l’ordre. Mais la situation dans le centre-ville de la capitale reste tendue, les groupes de manifestants des deux camps circulant dans les rues.

D’après une source diplomatique, Andry Rajoelina devrait être transféré de la résidence diplomatique française vers l’évêché de la capitale malgache.
 

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