Abdelilah El Hamdouni : « En Côte d’Ivoire, les opérateurs marocains ne viennent pas faire des coups »

A l’occasion de la création de la Chambre de commerce et d’industrie du Maroc en Côte d’Ivoire (CCIM-CI), Abdelilah El Hamdouni, son président, a répondu aux questions de Jeune Afrique sur la présence grandissante du secteur privé marocain dans la première économie francophone d’Afrique de l’Ouest.

Abdelilah El Hamdouni travaille en Côte d’Ivoire depuis une quinzaine d’années. © DR

Abdelilah El Hamdouni travaille en Côte d’Ivoire depuis une quinzaine d’années. © DR

Publié le 18 juin 2013 Lecture : 2 minutes.

Propos recueillis par Baudelaire Mieu, à Abidjan

Jeune Afrique : Pourquoi la création d’une Chambre de commerce et d’industrie du Maroc ?

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Abdelilah El Hamdouni : Nous avons un objectif, renforcer et consolider les opérations des entreprises marocaines, à travers un dialogue permanent et constructif avec les autorités et nos partenaires locaux. A terme, faire de la Côte d’Ivoire une plateforme pour faciliter les activités de nos entreprises. L’investissement direct marocain croît remarquablement depuis 2010. Nous pouvons estimer les investissements marocains dans l’économie ivoirienne à plus de 1000 milliards de F CFA en 3 ans. La Chambre de Commerce et d’industrie  du Maroc en Côte d’Ivoire (CCMI CI) est la première du genre dans le monde pour les opérateurs économiques du  royaume. La CCIM-CI servira de pont pour booster les relations économiques sud-sud.

 En quoi les investissements des groupes marocains se différencient des autres ? 

Les opérateurs économiques marocains ne viennent pas faire des coups et se tirer. Ils ciblent les secteurs à valeur ajoutée et à fort de taux de croissance. Aujourd’hui, le Maroc est en passe de devenir le premier investisseur du pays, en dehors du commerce extérieur.  Les groupes bancaires marocains Attijariwafa bank, la BMCE ou le groupe Banque Populaire sont très actifs dans le secteur bancaire avec trois banques. Le secteur de l’assurance n’échappe pas aussi aux investissements marocains. Dans les grands travaux d’infrastructures, les logements sociaux, le tourisme, le transport aérien, l’informatique, l’ingénierie, les télécoms… des groupes de renommée marquent leurs présences. Les groupes marocains créent de l’emploi pour les jeunes, nous pouvons estimer les emplois créés à 10 000 dans tous les domaines d’activités.

Malgré l’intensité des opérations des groupes marocains dans le pays, le flux des échanges commerciaux restent très faible entre les deux pays. Quelles sont les actions qui pourraient doper ses échanges qui ne se limitent qu’à quelques produits ?

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La CCIM-CI n’occultera pas cet aspect de notre coopération. Nous mettrons tout en œuvre pour augmenter en volume les exportations et les importations entre les deux pays. En avril dernier, le groupe phosphatier OCP a signé un accord avec le ministère de l’agriculture ivoirien pour la livraison de 10 000 tonnes d’engrais aux cacaoculteurs. Ce type de partenariat pourrait se multiplier dans plusieurs domaines.        

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