Les journalistes menacés
D’après Reporters sans frontières, le ministre de la Justice du Swaziland, le 17 novembre 2008, a menacé de faire arrêter des journalistes, s’ils critiquaient le gouvernement, alors que l’opposition politique a été récemment l’objet de mesures répressives lourdes pour le même prétexte.
"Dans ce pays déjà étroitement contrôlé par le roi Mswati III, le gouvernement a manifestement décidé d’accentuer la pression et de ne laisser place à aucune forme de critique. Après les mouvements politiques d’opposition, c’est maintenant au tour des journalistes de se voir directement visés par un haut responsable, sous l’accusation facile et factice de ’terrorisme’. Ces intimidations sont intolérables", a déclaré l’organisation.
Le ministre de la Justice du Swaziland, Majahenkhaba Dlamini, a publiquement menacé les journalistes qui se montreraient critiques envers le gouvernement, d’être accusés de terrorisme et arrêtés, en vertu du Suppression of Terrorism Act, qui prévoit des peines allant jusqu’à 25 ans de prison.
L’organisation régionale MISA-Swaziland (Media Institute of Southern Africa) et l’Association nationale des journalistes du Swaziland (SNAJ) ont dénoncé l’attitude du ministre et rappelé que l’article 25 de la Constitution du Swaziland garantit la liberté d’expression et la liberté de la presse. "Aussi longtemps que nous obtiendrons des informations fiables et factuelles, nous continuerons d’en rendre compte", a déclaré Timothy Silemane, secrétaire général du SNAJ.
Quatre organisations, dont le mouvement d’opposition PUDEMO (People’s United Democratic Movement), ont été interdites, le 14 novembre dernier, et accusées d’être des "ennemis de la paix, de la stabilité, de la sécurité et du progrès" au Swaziland. Trois jours plus tard, Mario Masuku, leader du PUDEMO, a été arrêté et inculpé pour "terrorisme".
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