Une croissance 4,8% en 2008
Le taux de croissance réel du Produit intérieur brut (PIB) du Burundi s’est élevé à 4,5% en 2008, ce qui est supérieur à celui de 2007, mais inférieur aux 6,6% prévus, indique le 4ème rapport du secrétaire général sur le Bureau intégré des Nations unies au Burundi (BINUB) de mai à novembre dernier, d’après l’agence de presse PANA.
Le taux d’inflation, quant à lui, a atteint 28,6% en juin 2008 du fait de la hausse du prix des carburants et des produits de base. La récession mondiale devrait se répercuter sur la demande des produits d’exportation burundais, pronostique la même source.
Concernant les aides extérieures d’urgence, le rapport rappelle que la Banque mondiale a annoncé le versement de 10 millions de dollars destinés à atténuer la crise alimentaire.
Au sujet des réformes économiques plus structurelles, ledit rapport revient sur une récente mission du fonds monétaire international qui a constaté que le Burundi y allait « très lentement », sauf en ce qui concerne les réformes monétaires et budgétaires qui, elles, avaient bien progressé.
La Banque Mondiale a, pour sa part, déjà indiqué que le Burundi pourrait, dès début janvier 2009, prétendre à l’allègement de la dette au titre de l’initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE).
La dette publique du pays à la fin décembre 2007 s’élèverait à 1,6 milliards de dollars us, dominée par le poids de la dette extérieure d’un peu plus de 1,3 milliard de dollars, soit 82,2% de la dette publique totale, selon des données officielles du ministère burundais des finances.
La remise de la dette devrait permettre à l’Etat burundais d’économiser à moyen terme plus de 30 millions de dollars et de les affecter prioritairement aux services sociaux, comme la santé et l’éducation, d’après la même source.
Le rapport poursuit en rappelant que la banque mondiale a également déjà approuvé une stratégie d’aide en faveur du Burundi pour un montant total de 309 millions de dollars sur la période 2009-2012.
La banque Mondiale reproche néanmoins à l’Etat burundais des retards dans la réforme du secteur café, la démobilisation d’anciens combattants rebelles et gouvernementaux de la décennie écoulée de guerre civile ainsi que dans le programme de stabilité macro-économique.
Le FMI, quant à lui, a conclu avec le gouvernement, en juillet 2008, un nouveau programme pour la réduction de la pauvreté suite à l’adoption, en mai et juin derniers, de trois nouveaux projets de la Banque Mondiale d’un budget total de 80 millions de dollars destinés à la réalisation d’infrastructures hydriques et électriques, la lutte contre le sida et la relance de l’agriculture.
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