Nouvelles ambitions gazières
Rêves de grandeur
En 2008, la mise en valeur des réserves de gaz, évaluées à 40 milliards de m3, a compensé la baisse de la production pétrolière, située à 15,6 millions de tonnes (– 10,9 %), due au tassement du champ de Zafiro. La Guinée équatoriale est désormais une puissance gazière. Elle a inauguré son premier train de gaz naturel liquéfié (GNL), en mai 2008, depuis la station établie sur le site pétrochimique de Punta Europa (à l’ouest de l’île de Bioko) et est devenue l’un des quinze pays dans le monde dotés d’installations de liquéfaction et de transport du gaz naturel (dont, sur le continent, le Nigeria, l’Algérie, la Libye et l’Égypte). La capacité de production du terminal est de 3,7 millions de tonnes par an. La construction du projet transfrontalier de deuxième unité (utilisant en partie du gaz nigérian et camerounais) et d’un second train, qui porterait la production à 8 millions de tonnes, se heurte cependant à la géopolitique sous-régionale. Un accord passé avec le Nigeria d’Olusegun Obasanjo, pour la livraison de gaz en échange de blocs pétroliers, a été remis en question par son successeur, Umaru Yar’Adua. Et les négociations avec le Cameroun n’ont pas abouti.
Pour le gouvernement, l’alternative réside dans la diminution et la récupération du gaz torché. Gazprom pourrait appuyer EGLNG (Equatorial Guinea Liquefied Natural Gas) dans ce domaine à la suite de l’accord de coopération que le géant russe a signé, en novembre dernier, avec le principal acteur du secteur dans le pays.
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