L’intégration par la naturalisation

Publié le 16 décembre 2008 Lecture : 1 minute.

Sur mille étrangers résidant dans l’Union européenne, seuls vingt-six parviennent à acquérir la nationalité du pays hôte, à en croire un rapport publié le 10 décembre par Eurostat, l’institut européen des statistiques. Pour la première fois, des données permettent de comparer le « degré d’intégration » des étrangers dans chacun des vingt-sept pays de l’UE selon qu’ils obtiennent ou non la naturalisation. Celle-ci est en effet le signe d’une installation durable et d’une certaine insertion économique, voire culturelle.

Selon Eurostat, c’est la Suède qui facilite le mieux ce type d’intégration, avec un ratio de 107 naturalisations pour 1 000 résidents étrangers. Le Royaume-Uni arrive en deuxième position (45 pour 1 000), suivi des Pays-Bas et de la France (42), de la Belgique (35), de l’Allemagne (17), de l’Espagne (16) et de l’Italie (13).

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Au total, l’UE a octroyé la naturalisation à 735 000 personnes en 2006, contre 722 000 en 2005. Les bénéficiaires se répartissent géographiquement comme suit : pays européens non membres de l’UE (27 %), Afrique (27 %), Asie (22 %), Amériques (12 %), autres membres de l’UE (8 %), Océanie (4 %). Les émigrés turcs arrivent en tête avec 64 000 naturalisations en 2006, suivis des Marocains (48 000), des Irakiens (23 000), des Algériens (19 000) et des Tunisiens (9 000).

Le rapport ne donne malheureusement pas d’informations sur les autres pays d’origine. Mais il analyse dans le détail la répartition des naturalisés selon les pays d’accueil. Ainsi, 85 % des Algériens naturalisés en 2006 sont devenus français, de même que 76 % des Tunisiens et 46 % des Marocains. Ces derniers sont donc sensiblement moins focalisés sur la France : 16 % ont pris la nationalité belge, 14 % sont devenus néerlandais, 12 % espagnols et 2 % italiens.

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