Une charte pour les facs

Publié le 16 décembre 2008 Lecture : 1 minute.

« L’université algérienne […] doit être un havre de paix, un espace d’échange duquel doit être bannie la violence », a déclaré, le 6 décembre, le ministre algérien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia, à l’occasion de la mise en place de commissions de travail conjointes entre son département et les partenaires sociaux. Le ministre a affiché sa volonté de dépasser la « période difficile » qu’ont traversée les campus algériens, faisant notamment référence au meurtre d’un professeur par un de ses étudiants, le 18 octobre, à Mostaganem. « Il est temps de remettre de l’ordre dans l’enceinte universitaire », a-t-il martelé.

Le ministère a commandé au Centre de recherche en déontologie sociale et culturelle d’Oran une étude qui doit constituer sa base de travail. L’enquête, menée entre les mois de mai et juin 2008 auprès d’enseignants et d’étudiants, révèle que 44 % des étudiants se disent victimes de violences verbales au sein de l’université, 33 % de harcèlement moral et 27 % de harcèlement sexuel. 60 % des auteurs de harcèlement – moral et sexuel confondus – sont des étudiants et 40 % des enseignants.

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Les commissions ont notamment pour objectif d’élaborer une charte qui fixera un code de conduite ayant force de loi et pour laquelle les organisations estudiantines comme les représentants du corps professoral seront consultés. S’agissant du harcèlement sexuel, le ministre a envisagé de mener des actions spécifiques une fois l’étude finalisée. « La charte obligera les enseignants et les organisations estudiantines à rendre des comptes et déterminera avec exactitude les prérogatives des uns et des autres. »

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