Les Chinois concrétisent le rêve algérien
Publié le 11 décembre 2008 Lecture : 2 minutes.
Depuis des dizaines d’années, l’Algérie se morfond de ne pas avoir d’industrie automobile à la hauteur de son marché, qui devrait atteindre les 300 000 véhicules vendus cette année. L’annonce, fin 2007, par Renault-Nissan, d’établir chez le voisin marocain, à Tanger, une usine de production de 200 000 véhicules par an d’ici à 2010 avait été vécue comme une offense. Grâce aux Chinois, l’Algérie peut relever la tête.
À l’occasion de « la caravane des véhicules chinois en Algérie », réunissant treize industriels de l’empire du Milieu venus faire une démonstration de leur savoir-faire (véhicules, équipements, pièces de rechange…) dans tout le pays au début de décembre, trois accords ont été conclus. Un contrat de 100 millions de dollars a ainsi été signé le 2 décembre entre le groupe chinois Shaanxi et son concessionnaire en Algérie, GM Trade, filiale du groupe privé Mazouz, pour la construction d’une unité d’assemblage de 19 000 véhicules par an à Sétif, à 300 km à l’est d’Alger. Dont 10 000 véhicules utilitaires, 6 000 véhicules industriels et 3 000 minibus.
Bâtie sur un terrain de 150 000 m², l’unité de production de 60 000 m² couverts devrait être opérationnelle en 2010 et créer 4 000 emplois. L’accord prévoit également la création d’une école de formation dans l’assemblage et la fabrication de pièces de rechange.
De son côté, l’entreprise algérienne Fandi Motors s’est associée avec Changhe Automobile pour la fabrication de deux modèles de véhicules de tourisme de la marque chinoise à hauteur de 50 000 modèles par an. Selon Hocine Fandi, le PDG, la chaîne de montage devrait être entièrement robotisée. Toutefois, le lieu d’implantation, entre Alger et Bordj Bou Arreridj, à 230 km à l’est de la capitale, n’est pas encore arrêté, alors que la mise en production est annoncée pour 2009 avec la création de 1 200 emplois.
Enfin, le directeur commercial de KIV Foton en Algérie, Ali Harbi, a précisé que son groupe venait de signer pour la construction d’une unité de montage de 3 000 camions. Reste à espérer que la caravane chinoise n’égare pas en route l’un ou l’autre de ces projets, qui sont très attendus par les 300 sous-traitants algériens de l’automobile
