Du diamant au pétrole
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Né le 17 août 1945, Foutanga « Babani » Sissoko se définit comme un self-made man qui n’est jamais allé à l’école et est parti très jeune « en aventure », comme beaucoup de Malinkés. En 1975, au Liberia, il trouve un diamant d’une valeur de 12 millions de dollars, puis s’associe avec le futur président du pays, William Tolbert.
En 1979, il possède déjà près de 80 milliards de F CFA et s’adonne au négoce du diamant au Zaïre et en Belgique, où il fonde Dabia International, une société spécialisée dans l’import-export de grumes, d’antiquités et d’ivoire. Entre 1981 et 1987, il se rend au Gabon et s’essaie à l’importation de textiles en provenance de Hong-Kong. En 1989, au Nigeria, il se lance dans le pétrole, grâce à ses liens avec le général Sani Abacha.
Toujours « apporteur d’affaires » dans l’or noir, il prend pied en 1995 à Dubaï, où il fonde Dubai Trading. Deux ans plus tard, il crée la compagnie d’aviation Air Dabia, qui, très vite, périclite. Pour Babani, c’est le début d’un déclin… relatif. À 63 ans, il jouit en effet d’une retraite dorée à Bamako, grâce à son immunité parlementaire, mais aussi à quelques « beaux restes », comme les deux mines d’or qu’il possède à Kemouna.
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