Vrais ou faux tortionnaires ?
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« La torture au cœur de l’État », le très sévère rapport d’Amnesty International sur la Mauritanie publié le 3 décembre, a suscité une levée de boucliers à Rabat. Motif : selon les enquêteurs de l’ONG, des policiers marocains participeraient actuellement aux interrogatoires pour le moins musclés de détenus islamistes dans les prisons mauritaniennes. Démenti offusqué de sources sécuritaires : « Les deux seuls témoignages anonymes que contient le rapport font état de sévices qui auraient été infligés par des Marocains en 2005 et en 2006, à la fin du règne d’Ould Taya et au début de la présidence Vall. Croyez-vous réellement que les militaires mauritaniens avaient besoin de spécialistes en la matière ? Et qu’ils auraient autorisé des étrangers à s’occuper à leur place de leurs propres détenus ? C’est mal les connaître. »
Si l’on admet, à Rabat, qu’une coopération étroite unit les deux voisins dans le domaine de la lutte antiterroriste et que des fonctionnaires de la DST ou de la DGED se rendent parfois « en mission » à Nouakchott, on assure qu’il s’agit de responsables de ces départements, jamais de « gros bras » ou d’agents de renseignement.
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