L’Afrique, grande oubliée de la crise financière

Publié le 8 décembre 2008 Lecture : 1 minute.

Si la France a mobilisé des moyens considérables pour faire face à la crise actuelle, elle n’a pas dit un mot ni fait un geste à l’égard du continent, alors qu’elle est liée avec lui par des accords datant de la création du franc des colonies françaises d’Afrique, en 1945. Son seul message est le suivant : « Les perspectives de croissance n’étant pas formidables, on peut craindre que les bailleurs aient plus de difficultés à aider le développement de l’Afrique… »

La crise semble servir de prétexte, car la France fait partie des pays qui ne tiennent pas leurs engagements et ne versent pas 0,7 % de leur PIB à l’aide au développement. En automne 2007, des débats parlementaires portaient sur « le désengagement de la France » et, lors de la réunion des ministres des Finances de la zone franc, en octobre 2007 à Paris, Christine Lagarde annonçait « la décision de la France de faire évoluer sa politique d’aide au développement : désormais, l’Agence française de développement (AFD) accordera des prêts souverains aux pays dans lesquels la France n’intervenait que sous forme de subvention… » C’est dire si la France favorise l’endettement de ses partenaires, tout en profitant de leurs réserves de changes.

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Dès lors, l’Afrique ne ferait-elle pas mieux de s’affranchir d’une zone CFA qui est davantage un frein au développement qu’un réel levier économique ? Ne pourrait-elle pas dénoncer des accords qui ont souvent contribué à son sous-développement ? Quoi qu’il en soit, des mesures urgentes méritent d’être prises, sinon ce volcan de misère qu’est l’Afrique pourrait faire éruption dans un futur très proche.

Christian Mabiala-Gaschy, Montpellier, France

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