Quand la route bat le fer

Publié le 8 décembre 2008 Lecture : 1 minute.

Le Bas-Congo, province pionnière
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Le Bas-Congo, province pionnière

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Les voitures se sont serrées le long du bas-côté. Sur la voie opposée, un convoi de 4×4 suivi d’un camion contenant une énorme charge, laquelle dépasse la largeur du véhicule, passe avec un bruit d’enfer. Rien d’exceptionnel. Depuis les problèmes sur la ligne de chemin de fer Kinshasa-Matadi, la nationale qui traverse le Bas-Congo a pris beaucoup d’importance. Sillonnée au quotidien par moult camions et camionnettes ployant sous le poids de leur cargaison. Et pour cause : alors qu’il transportait 875 000 tonnes de fret en 1990, le réseau ferroviaire n’en transporte plus que 200 000 et, désormais, 90 % des marchandises débarquées dans les ports de Matadi et Boma passent par la route. À ce rythme, la chaussée risque de se dégrader rapidement. Et les accidents d’augmenter.

« Une fois débarqués dans les ports, les conteneurs restent stockés entre 40 et 60 jours, au lieu de 20, faute de pouvoir être rapidement évacués vers Kinshasa… ce qui renchérit les coûts », gémit un opérateur économique. Outre la réfection des tronçons routiers ­Matadi-Boma-Moanda, les transporteurs attendent donc avec impatience la réhabilitation du chemin de fer.

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La situation devrait s’améliorer. En juin, dans le cadre de la réforme des entreprises publiques, un contrat d’assistance a été signé entre l’Office national des Transports (Onatra) et le groupe espagnol Progosa pour restructurer l’Office et stabiliser sa situation. L’acquisition et la réhabilitation de matériels roulants et de maintenance seront assurées par des Sud-Africains. Les Chinois se sont engagés à refaire la voie ferrée sur une centaine de kilomètres et à créer un nouveau réseau, avec un écartement de rails plus large. De quoi améliorer les échanges.

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