À nouveau Maroc, nouvelle grande école
Financée à 100 % par des fonds privés, l’École de gouvernance et d’économie de Rabat devrait ouvrir ses portes en octobre 2009.
À mi-chemin entre Sciences- Po Paris, dont elle revendique une part du modèle, et les business schools anglo-saxonnes, une grande école d’un genre nouveau devrait ouvrir ses portes en octobre 2009 à Rabat : l’École de gouvernance et d’économie. Son financement, 100 % privé, sera assuré par une fondation à but non lucratif, la Fondation pour l’enseignement des sciences économiques, politiques, et sociales, créée en mai 2008. Présidée par Fayçal Laraïchi, le patron de la radiotélévision publique du royaume, elle compte parmi ses administrateurs deux des figures les plus en vue du Makhzen économique, Mustapha Bakkoury, PDG de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), et Mostafa Terrab, directeur général de l’Office chérifien des phosphates (OCP).
C’est à Paris, dans les locaux de Sciences-Po, l’institution partenaire, en présence de Richard Descoings, son directeur, et d’Ahmed Lahlimi, le haut-commissaire marocain au Plan, qu’a été donné, le 24 novembre, le coup d’envoi de la campagne internationale de présentation de l’école. « L’EGE vise à remédier à certaines carences de notre système d’éducation, qui forme des médecins, des ingénieurs, mais pas encore assez de managers modernes, polyvalents, à l’aise dans leur environnement géographique, à la croisée des mondes arabe, africain et européen », explique Fayçal Laraïchi.
Issus d’un même moule, parlant le même langage, essaimant aussi bien dans le public, le privé ou les multinationales, ces diplômés d’un nouveau genre permettront de jeter des passerelles entre ces univers aujourd’hui très cloisonnés et accompagneront « l’émergence du nouveau Maroc ». Leur formation, onéreuse – 65 000 dirhams (5 800 euros) par an, mais un quart des élèves seront boursiers, donc exonérés –, s’étalera sur cinq ans, ou sur deux ans en cas d’admission parallèle en mastère. Pluridisciplinaire, elle mettra l’accent sur les sciences sociales. Son corps enseignant sera constitué à 70 % de professeurs internationaux. La première promotion comprendra entre 70 et 80 élèves. À terme, l’école scolarisera entre 700 et 1 000 étudiants, dont environ 30 % d’étrangers, originaires du Maghreb, d’Afrique subsaharienne ou même d’Europe. Un recrutement diversifié, gage d’ouverture sur le monde. « L’EGE apportera une double expertise arabe et africaine à ses étudiants, et c’est ce positionnement qui devrait lui permettre de rayonner et de se démarquer à l’international », précise Marie-Claude Azzouzi, la directrice exécutive de l’école.
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