Les yeux plus gros que le ventre ?

Publié le 8 décembre 2008 Lecture : 1 minute.

Les médias du royaume voient grand mais ont-ils les moyens de leurs ambitions ? Avec 2 euros par habitant de revenus publicitaires télévisés, le Maroc reste loin derrière les États-Unis, la France ou même l’Égypte (respectivement 165, 50 et 8 euros par habitant). Cela est principalement dû à un marché publicitaire embryonnaire et à la faiblesse du pouvoir d’achat. En revanche, le royaume se taille la part du lion au Maghreb avec 75 millions d’euros de publicité télévisuelle par an, soit 72 % de parts du marché, contre 16 % pour l’Algérie et 12 % pour la Tunisie. La presse écrite capte 29,6 millions d’euros et la radio 9,4 millions. Les principaux annonceurs sont les multinationales, qui ont d’importants budgets de communication. Ce qui n’est pas encore le cas des PME.

La multiplication des médias risque cependant de fragiliser les entreprises en diluant les ressources. « Je ne suis pas inquiet, répond Kamal Bouayad, président du Groupement des annonceurs du Maroc (GAM). Elle va surtout permettre d’améliorer les contenus, d’attirer de nouveaux téléspectateurs et surtout de créer de la concurrence. » La mise en place d’instruments de mesure d’audience, une première dans les pays arabes, comme Marocmétrie pour la télévision, Audiométrie pour la radio, et d’un Office de justification de la diffusion (OJD) pour la presse écrite, est également interprétée comme le signe d’une maturité du marché publicitaire. « Ce sont des outils indispensables pour les annonceurs afin de rationaliser leurs investissements et d’en mesurer l’efficacité réelle. Les secteurs des médias sont en train de se professionnaliser et de gagner en transparence », rappelle Younès Alami, directeur exécutif de Marocmétrie.

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