Le retour de Patassé ne ravit pas tout le monde
C’est sans doute la Libye qui milite le plus en faveur du retour d’Ange-Félix Patassé à Bangui. Le colonel Kadhafi en a encore parlé au président François Bozizé lors d’un tête-à-tête à Tripoli le 17 novembre. Le Gabon et la France sont beaucoup moins enthousiastes à l’idée de ce come-back. Depuis 2003, Omar Bongo Ondimba garde ses distances avec l’ancien président centrafricain. Quant à Nicolas Sarkozy, il n’a pas répondu aux deux lettres que lui a envoyées l’exilé de Lomé, car elles étaient à l’en-tête de la présidence centrafricaine. Toutefois, il y a quelques mois, il lui a dépêché son ambassadeur au Togo, Dominique Renaux, pour une visite de courtoisie. C’est par un appel téléphonique du ministre centrafricain de la Communication, Cyriaque Gonda, qu’Ange-Félix Patassé a reçu, il y a trois semaines, une invitation à revenir à Bangui en vue du « Dialogue politique inclusif » qui doit s’ouvrir le 5 décembre. Dans l’interview qu’il a donnée à Jeune Afrique (n° 2498), le président Bozizé a confirmé qu’il aurait droit au statut et au traitement d’ancien chef de l’État. En tout état de cause, Patassé restera à Lomé jusqu’au 3 décembre, jour du premier anniversaire du décès d’Angèle, son épouse, d’origine togolaise.
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