Le prince de Bahreïn contre le roi de la pop

Abdallah Ibn Hamad Al Khalifa intente un procès à Michael Jackson pour récupérer les 7 millions de dollars qu’il lui aurait avancés pour relancer sa carrière.

Publié le 4 décembre 2008 Lecture : 2 minutes.

Depuis quelques années, Michael Jackson fréquente davantage les tribunaux que les studios d’enregistrement. Dernier procès en date, celui qui l’oppose, depuis le 17 novembre, au fils du roi de Bahreïn devant la Haute Cour de Londres. Le prince Abdallah Ibn Hamad Al Khalifa exige le remboursement des 7 millions de dollars qu’il affirme avoir avancés au chanteur en échange de la production d’un album, d’une autobiographie et d’une comédie musicale qui n’ont jamais vu le jour. Selon l’avocat du Bahreïni, Bankim Thanki, « le prince Abdallah a commencé à soutenir financièrement Michael Jackson après 2005 ». Le « roi de la pop », qui sortait d’un procès pour abus sexuel sur mineur, avait de graves difficultés financières et s’était réfugié à Bah­reïn à l’invitation du prince, à qui des assistants de la star auraient réclamé, entre autres, 2,2 millions de dollars pour payer les frais du procès et 35 000 dollars pour acquitter les charges de Neverland, le ranch californien que le chanteur a récemment vendu.

Pour Robert Englehart, l’avocat de Michael Jackson, l’argent que le prince a versé était un cadeau et n’engageait pas contractuellement le chanteur. Toute cette affaire repose selon lui sur « une erreur, une incompréhension et un abus de pouvoir ». Le prince caressait l’espoir de relancer la carrière du chanteur en produisant un album sur son propre label, Two Seas. Il espérait également sortir une chanson écrite par ses soins et enregistrée en 2005 au profit des victimes du tsunami. La chanson, intitulée « I Have this Dream », devrait être diffusée à titre de preuve devant le tribunal. « Elle montre les talents d’écriture de Cheikh Abdallah et la qualité de la voix de Michael Jackson », assurent les avocats du prince.

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Jusqu’au 20 novembre, le suspense était entier quant à la présence de Michael Jackson au procès. Le chanteur avait demandé à témoigner par vidéo­conférence depuis Los Angeles en raison d’une maladie l’empêchant de se déplacer. Sous la pression de l’accusation, l’avocat de la star a affirmé que Michael Jackson avait « reçu le feu vert de ses conseillers médicaux pour faire un voyage » et qu’il témoignerait en personne dès le 24. De quoi réjouir les tabloïds anglais.

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