Bush poussé vers la sortie

Le président des États-Unis contraint de signer un accord sur le retrait total des troupes américaines d’ici à la fin de 2011.

Publié le 4 décembre 2008 Lecture : 2 minutes.

L’armée américaine va plier bagage, démanteler ses 400 bases, retirer ses 150 000 soldats. Tous les GI auront quitté l’Irak au plus tard le 31 décembre 2011. L’accord négocié depuis onze mois par les services du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki et adopté le 16 novembre par le Conseil du gouvernement s’apparente à un retrait sans condition des troupes d’occupation. George W. Bush a finalement été contraint d’accepter de s’engager sur une date ferme, après avoir rejeté pendant des années l’idée d’un « calendrier arbitraire qui ne prendrait pas en compte les réalités irakiennes ». Mais il n’avait plus le choix. Il était très affaibli. Et le mandat des Nations unies réglementant la présence des forces américano-britanniques en Irak expirait fin décembre. Les villes irakiennes devraient être évacuées avant fin juin 2009.

Le Parlement irakien devait se réunir le 24 novembre pour donner son approbation définitive au plan. La majorité simple suffit. Le Congrès américain, lui, n’aura pas à se prononcer. Les détails de l’accord, qui comprend 31 articles, n’ont pas tous été divulgués. Un compromis a été trouvé autour du principal point litigieux : le statut des soldats américains auteurs de crimes ou de bavures. Bagdad exigeait de pouvoir les juger, alors que les Américains voulaient qu’ils bénéficient de l’immunité. Un comité conjoint déterminera si les militaires américains soupçonnés de crimes seront ou non traduits devant des tribunaux irakiens.

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Sans surprise, Mouaffak al-Roubaï, le négociateur en chef du gouvernement Maliki, s’est félicité d’un très bon accord, qui permettra d’assurer à l’Irak une souveraineté « complète et irrévocable ». Sans surprise, Moqtada Sadr, le leader radical chiite, a dénoncé le texte, estimant le délai beaucoup trop lointain, et a promis de redoubler d’ardeur pour combattre l’occupant. Barack Obama, le président américain élu, qui entrera en fonctions le 20 janvier 2009, pourrait bien mettre tout le monde d’accord en accélérant le calendrier. Il avait promis au cours de sa campagne le retrait de l’ensemble des unités de combat pour la mi-2010…

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