Un phénomène identitaire

Abdelmajid Charfi  Universitaire et essayiste tunisien

Publié le 2 décembre 2008 Lecture : 1 minute.

« En Tunisie, la crispation sur les questions religieuses provient à la fois d’une situation de blocage politique et de l’influence des chaînes satellitaires diffusant un islam aussi rigoriste que ritualiste. Cette crispation, qui se traduit par le port du voile ou une fréquentation en hausse des mosquées le vendredi, est d’abord culturelle et sociétale. L’élément spirituel y est marginal : c’est un phénomène identitaire qui touche l’ensemble de la société et qui est instrumentalisé par l’opposition islamiste mais aussi par le pouvoir. Je ne pense pas que l’établissement d’une stricte laïcité permette de régler le problème. Il faut inventer, grâce à un débat public, une nouvelle distinction entre la pratique religieuse d’ordre privé et les valeurs islamiques de l’État. »

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