musulman

Quand on parle d’islam, la réalité est souvent déformée. Loin des clichés et des amalgames, voyages à l’intérieur de la vraie pratique religieuse

Publié le 2 décembre 2008 Lecture : 2 minutes.

Au souk des idées reçues et des amalgames, l’islam occupe une place de choix. Tout le monde s’intéresse à cette religion très à la mode par les temps qui courent : les écrivains en quête de sujets polémiques, les chercheurs, les universitaires, les journaux qui veulent vendre, les dirigeants du monde entier depuis le 11 Septembre et ses conséquences (guerres d’Afghanistan et d’Irak), les Arabes qui se préoccupent de la situation de leurs « frères » palestiniens (sans pour autant faire grand-chose pour les aider), les ardents défenseurs de la laïcité, et tant d’autres. Le problème, c’est que l’islam qui intéresse, c’est celui qui s’illustre par ses dérives ou son obscurantisme. Dès lors, tout se mélange et la rigueur sémantique s’étiole : l’islam se confond avec l’islamisme, la bigoterie avec la piété, les femmes voilées et les barbus avec les intégristes. C’est bien connu, la nuit tous les chats sont gris…

Le Maghreb n’échappe évidemment pas au brouillard qui enveloppe les musulmans du monde entier, déforme la réalité et provoque moult erreurs d’interprétation. D’autant que de Rabat à Tunis, en passant par Alger, les motifs d’inquiétude, réels ou supposés, ne manquent pas : résurgence du voile, regain de religiosité, montée en puissance des islamistes, spectre d’Al-Qaïda, liaisons dangereuses entre l’État et la religion, prétendue incompatibilité de la démocratie avec l’islam, etc. Du grain à moudre pour les islamo-pessimistes.

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L’islam réel, ordinaire, celui des croyants, des gens normaux ? Un train qui arrive à l’heure, donc on n’en parle pas. L’enquête qui suit a pourtant choisi de vous emmener à la découverte de l’essence même de la religion : sa pratique au quotidien. Les rapports qu’entretiennent les Maghrébins avec l’islam, l’évolution de ces rapports, des rites ou des traditions, les conséquences d’un certain nombre de paramètres liés aux spécificités d’un pays ou à son histoire, l’importance de la prière, du ramadan, constituent autant de zones d’ombre. Fait marquant, l’absence de réelles études sur cet islam de tous les jours, à l’exception du Maroc (voir pp. 29-31). Une carence inexplicable tant le sujet est passionnant et, surtout, révélateur de l’évolution de ces sociétés maghrébines. Tout le monde en parle, mais personne ne sait. Le souk a encore de beaux jours devant lui…

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