Mauritanie : les généraux face à la crise

Publié le 1 décembre 2008 Lecture : 1 minute.

Le coup d’État intervenu le 6 août a profondément remis en question les mesures prises par l’ancienne équipe du président Sidi Ould Cheikh Abdallahi pour lutter contre la hausse des biens de première nécessité. En avril dernier, les autorités avaient lancé un plan spécial d’intervention destiné à distribuer blé, riz, huile et sucre à des prix subventionnés. Le blé a été, par exemple, vendu aux deux tiers de son cours réel. Aucune pénurie n’a été recensée. Depuis la fin du mois d’août, les mesures ont été de facto arrêtées, les interlocuteurs de ce plan ayant été limogés. « La fin du programme n’a pas été officiellement décrétée mais tout est bloqué puisque le comité interministériel chargé de le mettre en œuvre a été dissous », explique Moulaye el-Arbi, ancien directeur général de la Sonimex, la société d’État chargé d’importer et de distribuer les denrées à bas prix. Sur le terrain, les 118 boutiques installées pour approvisionner le territoire sont néanmoins toujours en activité. Depuis qu’il est à la tête du pouvoir, le Haut Conseil d’État a répété qu’il mettrait tout en œuvre pour faire baisser les prix des denrées alimentaires. Des mesures ciblées ont été prises notamment pendant le ramadan pour satisfaire les besoins des populations. D’autres initiatives plus sectorielles ont également été appliquées, comme la récente décision du ministre des Pêches de suspendre l’exportation de certaines variétés de poissons pour approvisionner le marché local et faire baisser les prix. En suscitant la colère des exportateurs qui ont crié à « la destruction de la filière ».

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